Poids électoral en chute libre, renoncement à la candidature : l’effondrement des partis politiques classiques se poursuit
L’élection présidentielle du 25 février 2024 pourrait aggraver le processus de descente aux enfers des principaux partis politiques classiques du Sénégal qui ont participé aux différentes élections présidentielles depuis 2000. En effet, cinq ans après le coup de théâtre de la dernière présidentielle de 2019 qui s’est déroulée pour une première fois sans la présence d’un candidat issu de ces partis politiques traditionnels, seul le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ) sont pour le moment annoncés sur le départ.
Une révolution de l’espace politique avec à la clé la disparition des partis politiques classiques ou dits traditionnels qui ont marqué l’histoire politique du Sénégal est-elle en marche ? Toute porte à le croire au regard des jeux d’alliances en cours et des déclarations de candidature en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 qui va se tenir pour une première fois au Sénégal sans la participation du président sortant qui a bouclé ses deux mandats autorisés par la Constitution du Sénégal. En effet, cinq ans après le coup de théâtre de la dernière élection présidentielle du 24 février 2019 qui s’est déroulée pour une première fois sans la présence d’un candidat issu de ces principaux partis politiques classiques du Sénégal, le processus électoral en perspective de la prochaine présidentielle du 25 février 2024 est de nouveau marqué par un renoncement à la candidature de la plupart de ces partis.
Aujourd’hui, de tous ces partis politiques classiques qui ont participé aux différentes élections présidentielles depuis 2000, seul le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ) sont annoncés sur le départ pour avoir investi des candidats déclarés à la présidentielle du 25 février prochain. D’ailleurs, ces derniers ont annoncé avoir déposé leur caution au niveau de la Caisse des dépôts et consignations, conformément aux dispositions du Code électoral. Pour le reste, à savoir le Parti socialiste (Ps), l’Alliance des forces de progrès (Afp) et le Rassemblement des travailleurs africains – Sénégal (Rta-s) pour ne citer que ceux-là, ils ont tout simplement préféré rester dans leur position de soutien du candidat du parti au pouvoir adoptée depuis la dernière présidentielle en échange des postes de responsabilités au sein du gouvernement mais aussi à la tête de certaines institutions. A cela, il faut également ajouter l’effritement du poids électoral de ces partis sur le terrain politique, au profit des nouvelles formations politiques dirigées par de jeunes leaders qui prônent de nouvelles idéologies politiques basées non plus sur l’opposition entre le socialisme et le libéralisme mais plutôt sur le patriotisme politique.
NANDO CABRAL GOMIS
SUDQUOTIDIEN