Lutte contre la cybercriminalité en milieu maritime : des officiers de Police judiciaire de Pays formés sur les bases de l’investigation numérique

Dans le cadre du projet SAFE PORT, consacré à la sécurité et la sureté portuaire, l’Ecole Nationale de Cyber sécurité à Vocation Régionale (ENVR), en collaboration avec l’Institut de Sécurité Maritime International (ISMI), a organisé un atelier de formation sur la cybercriminalité.

Ce stage de formation a pour but de former les officier de Police judiciaire ayant des compétences en mer, en vue de leur permettre d’acquérir des connaissances sur tous types d’infraction liées à la cybercriminalité et de se familiariser aux techniques d’investigation numérique.

Les objectifs de cette formation, c’est la connaissance et la maîtrise des infrastructures cybercriminel dans le milieu maritime. De l’avis du Directeur de l’ENVR, le commissaire Papa Gueye «l’idée, c’est d’apporter une importance capitale aux défis sécuritaires actuels, conditions sine qua non de la stabilité.

Ce projet bilatéral a pour objectif de délivrer des formations professionnelles au profit des agents de l’Etat, de la sous-région, dans le domaine de cyber sécurité, afin de renforcer leur capacité dans quatre (4) domaines, notamment la sécurité et l’information, la lutte contre la cybercriminalité, le renseignement numérique et la gouvernance de cyber sécurité.

En effet, l’école a également pour mission de former à la lutte contre la cybercriminalité et le renseignement numérique spécifiquement. Elle joue un rôle non négligeable dans la sensibilisation du secteur publique, à la gouvernance de cyber sécurité afin de renforcer la compréhension sur les enjeux du cyberespace, les risques et les menaces affiliées».

A noter, selon le Directeur de l’ENVR qu’«Il serait faux de penser que le navire est un moyen de transport à l’écart des cybercriminels… C’est dire que l’objectif de cette formation est de fournir à toutes les parties intéressées, de la chaine du transport du secteur maritime d’une manière générale, à améliorer la sureté, la sécurité et l’efficacité en actions en mer.

Nous ne sommes qu’au début des progrès technologiques dans le secteur du transport maritime à savoir les navires autonomes, les drones ; les nouvelles applications illuminant des professionnels sont aujourd’hui particulièrement prometteuses pour l’offre des transports maritime. Mais également pour que les acteurs maritimes restent non seulement interconnectés…»

Par ailleurs, Papa Gueye a précisé que «le secteur maritime doit clairement rattraper son gap, renforcer ces stratégies dans le cadre de la sensibilisation, de la lutte contre la cybercriminalité qui, aujourd’hui, s’intéresse à un secteur aussi stratégique qui représente ainsi le poumon des Etats».

Le Directeur de l’ISMI, Colonel Abbé Aké Lazare précise que cette formation regroupe une vingtaine de participants, tous officiers de Police judiciaire ayant des compétences maritimes, originaires des Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Libéria, de la Sierra Leone et du Sénégal.

«Il est fait état d’un célèbre cas de cyberattaque, où des trafiquants de drogue ont réussi de prendre contrôle du système technologique d’un grand port mondial, en vue d’assurer le passage sans être détecté d’un conteneur contenant de la drogue», poursuit le Directeur l’ISMI.

Face à l’acuité croissante du phénomène, «l’objectif dudit stage est donc de s’interroger sur la réalité des risques encourus par les acteurs du shipping dans le Golfe du Guinée et prendre connaissance des réponses existantes ou à mettre en œuvre sur le plan certes politiques et juridiques, mais surtout sur le plan technique et opérationnel.

C’est sur ce dernier point que s’inscrit ce stage qui vise à offrir à nos auditeurs des bases pour comprendre les techniques de détection des cyberattaques, de recueil de preuves, de connaitre la procédure pénale en la matière et de pouvoir appréhender les techniques d’investigation numériques. Il s’agit d’un stage de niveau 1 qui sera certainement suivi d’un niveau 2 l’année prochaine, avec les mêmes participants», a fait savoir Colonel Abbé Aké Lazare.

SUDQUOTIDIEN

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