Gratuité de l’Arène nationale : Lat Diop avertit les promoteurs

Face aux députés, hier pour le vote de son budget, le ministre des Sports a été interpellé sur la gestion des infrastructures sportives. Comme solution, Lat Diop annonce la mise en place d’un Office national.

L’entretien et la maintenance des infrastructures sportives de dernière génération (Arena, Stade Abdoulaye Wade, stade annexe…) étaient au cœur des débats à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du budget du ministère des Sports, ce lundi 27 novembre.

Plusieurs députés ont attiré l’attention du ministre Lat Diop sur la nécessité d’accorder une attention particulière à cette question ô combien importante pour la pérennité de ces infrastructures.

En réponse, le ministre a précisé que les crédits nécessaires à l’entretien et à la maintenance du Stade Abdoulaye Wade et de Dakar Arena confiés à la Sogip, ne sont pas budgétisés pour le ministère des Sports, mais plutôt au niveau des charges communes gérées par le ministère des Finances et du budget.

Une information confirmée par son homologue du Budget Moustapha Ba, qui signale qu’une allocation budgétaire de 800 millions est prévue exclusivement pour cette ligne de dépense.Par ailleurs, le ministre des Sports a annoncé la mise en place prochaine d’un Office national de gestion des infrastructures sportives.

L’objectif est de rentabiliser les investissements de l’Etat. Lat Diop s’est aussi longuement prononcé sur le développement de la pratique et des infrastructures sportives, un programme qui capte plus de 33 milliards sur le budget alloué à son département et adopté par les députés à la majorité.

Cela se justifie, selon lui, par le fait que l’«amélioration de la qualité de la pratique sportive ne peut se faire sans des interventions significatives en matière de construction, de réhabilitation et de mise aux normes de nos infrastructures sportives».

«L’utilisation de l’Arène nationale ne peut continuer à se faire à titre gracieux»

Justement et parlant de la situation de l’Arène nationale de lutte, Lat Diop avertit : «l’utilisation de l’Arène nationale ne peut continuer à se faire à titre gracieux», a avoué le ministre des Sports, interpellé à ce propos par les députés.

Selon lui, avec tous ses énormes frais de fonctionnement pris en charge par le département des Sports, il n’est plus possible de mettre gracieusement cette infrastructure à la disposition des promoteurs de lutte qui font des millions de recettes. «Des concertations seront menées avec toutes les parties pour une révision complète des règles de fonctionnement de l’Arène nationale», a annoncé le ministre des Sports qui informe également qu’il sera «procédé à la nomination d’un directeur à temps plein».

Notons que le budget 2024 du ministère des Sports, soumis lundi au vote des députés, est arrêté à 42 milliards 408 millions 634 mille 815 francs Cfa en autorisations d’engagement, soit une hausse de 14 milliards 501 millions 266 mille 201 francs Cfa.

Avec seneweb

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