“Un manque à gagner considérable”: l’impact monstre des voitures électriques sur les finances publiques

Les millions de voitures qui ne seront plus motorisées à l’essence ou au diesel en 2030 vont créer un manque à gagner considérable pour les finances publiques. D’après deux études indépendantes réalisées par le consultant EY et par le bureau d’étude TML de la KULeuven (Transport & Mobility Leuven), et relayées samedi par L’Echo et De Tijd, cela devrait en effet créer un trou annuel de 1,4 à 1,5 milliard d’euros au niveau des impôts et accises récoltés par l’État fédéral, alors que les impôts sur le carburant rapportent actuellement environ 8 milliards d’euros par an.

La voiture électrique progresse rapidement en Belgique, grâce surtout au verdissement de la fiscalité sur les voitures de société. Depuis l’été dernier, la déduction maximale n’est plus valable que pour les voitures entièrement électriques. À partir de 2026, les voitures qui roulent à l’essence ou au diesel perdront tous les avantages fiscaux dont elles bénéficiaient. On s’attend à ce que dès l’an prochain, la quasi-totalité des plus de 200.000 voitures immatriculées chaque année soient entièrement électriques.

D’ici à la fin de la décennie, le nombre de voitures électriques en Belgique devrait être multiplié par sept. De 270.000 véhicules fin 2022, on devrait passer à 2 millions en 2030.D’après l’étude du bureau de consultance EY, rien que cette année, les recettes fiscales issues de la vente de motorisations essence et diesel devraient baisser de 160 millions d’euros par rapport à l’an dernier, en raison du passage à l’électrique. Ce calcul tient déjà compte de l’augmentation des recettes TVA à la suite de l’utilisation accrue d’électricité.

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