Washington va priver la Centrafrique, le Gabon, le Niger et l’Ouganda de facilités commerciales aux États-Unis

Le président américain Joe Biden a déclaré le 30 octobre qu’il avait l’intention de mettre fin à la participation du Gabon, du Niger, de l’Ouganda et de la République centrafricaine au programme commercial de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa). L’Agoa est une loi offrant des facilités commerciales aux pays africains pour exporter leur production aux États-Unis.

Avec notre correspondant à Washington, Guillaume NaudinQuatre pays retirés de l’Agoa par Washington : le Niger, le Gabon, l’Ouganda et la Centrafrique. Ils vont cesser de bénéficier de facilités commerciales pour exporter leur production aux États-Unis.L’Agoa (African Growth and Opportunity Act), loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, est la législation américaine qui permet à certains pays africains de ne pas payer de droit de douanes pour exporter leur production sur le sol américain.

Les coups d’État au Gabon et au Niger en causeMais pour y être admis, il y a des conditions. Et le président du pays, Joe Biden, estime dans une lettre au nouveau président de la chambre des représentants que le Niger, le Gabon, la Centrafrique et l’Ouganda ne les remplissent pas.

Pour le Gabon et le Niger, la décision fait suite à la qualification de coup d’État des récentes prises de pouvoir par les militaires dans ces pays, avec lesquels les États-Unis ont déjà suspendu leur coopération. Joe Biden estime que Gabon et le Niger ne font aucun progrès vers le pluralisme politique et le respect de l’État de droit. Pour la Centrafrique, il y ajoute des violations flagrantes des droits humains et des droits des travailleurs.

La loi anti-homosexualité dans le viseur de WashingtonEnfin, l’Ouganda est épinglé pour des violations flagrantes des droits humains internationaux. En mai 2023, le pays s’était attiré une condamnation américaine assez marquée en raison de sa loi anti-homosexualité et l’administration avait prévenu que ses relations avec le pays seraient reconsidérées. Une annonce d’ampleur par un partenaire économique de taille pour Kampala : les exportations vers les États-Unis représentaient près de 175 millions de dollars en 2022. De premières sanctions symboliques avaient été mises en place dès juin par le département d’Etat américain, avec la restriction de visas pour des officiels ougandais « responsables d’abus contre les droits, notamment des personnes LGBT ». Au total, l’ONG locale Convening for Equality, a documenté près de 300 cas de violations des droits humains sur des membres de la communauté LGBT, depuis la promulgation de cette loi.Le président américain précise, pour conclure, que, malgré des sollicitations intenses, aucun des quatre pays n’a répondu aux préoccupations de son administration.

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