Ouverture du «One Polar Summit» consacré aux glaces et aux pôles avec la guerre en toile de fond
Le One Polar Summit s’ouvre ce mercredi 8 novembre à Paris. C’est une nouvelle édition du One Planet Summit mis en place par Emmanuel Macron sur l’environnement. Après celui sur le thème de la forêt en mars dernier organisé au Gabon, cette édition est consacrée aux glaces au sens large : à la fois les pôles, la banquise sur les mers, les glaciers de nos montagnes et le pergélisol – les sols en permanence gelés -.
Ce sommet se déroule au Muséum national d’Histoire naturelle jusqu’au vendredi 10 novembre. Pendant deux jours, scientifiques, ministres, militants environnementaux, explorateurs des pôles et des sommets enneigés se réunissent pour discuter des grands enjeux liés à ces zones gelées de la planète, souvent oubliés des négociations internationales.La journée de vendredi sera politique, avec plusieurs chefs d’État et de gouvernement présents. Le président français doit clore les travaux avec un « Appel de Paris sur les pôles et les glaciers », un appel à des mesures concrètes et, insiste l’Élysée, un aspect diplomatique, pour que ces régions restent des espaces de paix, de coopération scientifique et environnementale malgré les tensions actuelles dans le monde.
Un dialogue affecté par les tensions internationales
Avec la guerre entre Israël et le Hamas et la guerre en Ukraine, les tensions à l’international risquent d’affecter le dialogue entre scientifiques. Mais Sébastien Treyer directeur de l’Institut du Développement durable et des Relations internationales (IDDRI) est plus optimiste puisque l’Histoire nous l’a prouvé : « Dans des temps de guerre froide extrêmement durs, on a eu des accords transfrontaliers entre l’Est et l’Ouest qui ont été marqués notamment par le fait que la coopération scientifique avait continué. Je fais référence à la question des pluies acides en Europe qui était une question est-ouest sur la réduction des pollutions d’origine soufrées dans l’industrie des deux côtés du rideau de fer. »
Pour le directeur de l’IDDRA, la science et la capacité des communautés scientifiques à échanger entre elles est un fil directeur majeur de ce qui peut unir les pays même quand on est dans une situation de conflit politique. Et aujourd’hui, on le voit, malgré les tensions, entre les États-Unis et la Chine par exemple, les négociations climatiques continuent entre les deux pays. Un représentant chinois sera d’ailleurs présent à ce One Polar Summit.