Lutte contre les Mnt : Bataille contre la mort

La 6ème édition du Forum Galien, qui se tient à Dakar, fait focus sur les maladies non transmissibles. Considèrées comme des tueuses silencieuses, elles sont responsables de 74% de la charge de morbidité dans le pays.Par Justin GOMIS – Les Maladies non transmissibles (Mnt) constituent une préoccupation majeure pour le continent africain. «Elles sont responsables de 74% de la charge de morbidité. Elles sont aussi responsables de décès prématurés et entraînent des conséquences socio-économiques chez les populations atteintes et les populations affectées directement ou indirectement», expose Pr Ibrahima Seck de la Commission sanitaire au ministère de la Santé et de l’action sociale. D’après l’ambassadrice de la France au niveau de l’Oms, intervenue via internet, «les maladies non transmissibles sont responsables de 41 millions de décès chaque année dans le monde, et le quart de ces décès sont notés dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire». Selon le Premier ministre, «les maladies non transmissibles constituent, avec les maladies infectieuses, un lourd fardeau pour les populations africaines et rendent encore plus fragiles nos systèmes de santé et notre développement».

De l’avis de Awa Marie Colle Seck, c’est un double fardeau pour l’Afrique. «Avant, nous pensions en Afrique que c’étaient les maladies infectieuses, et on doit reconnaître aujourd’hui en Afrique, que nous avons un double fardeau, puisque les maladies non transmissibles sont de plus en plus nombreuses. On peut dire que chacun d’entre nous, s’il n’a pas une de ces maladies non transmissibles comme l’hypertension artérielle, le diabète, les maladies respiratoires et autres, a au moins quelqu’un qu’il connaît qui en est victime. C’est dire donc que c’est un gros problème, et tous les investissements que nous faisons pour pouvoir prendre en charge les malades ne suffiront jamais», relève l’ancienne ministre de la Santé, qui en veut pour preuve le nombre de dialysés qui ne cesse de croître malgré les efforts consentis par les autorités. Abondant dans le même sens, Pr Ibrahima Seck souligne qu’on a l’habitude de lutter contre les maladies infectieuses, qui sont d’origines bactérienne, virale, parasitaire et microsite, et sont responsables des épidémies. Mais, on oublie ces tueuses silencieuses que constituent les Mnt. «Celles-là, une fois diagnostiquées, elles s’insèrent à vie chez l’être humain. Et si une bonne prise en charge n’est pas faite, inexorablement, elles vont évoluer vers les décès», dit-il.

LEQUOTIDIEN

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