Céréales: » les Ukrainiens parviennent à exporter »
Depuis la fin de l’accord céréalier en juillet, la Russie a entrepris une campagne de bombardements des ports ukrainiens. L’Ukraine parvient cependant à exporter ses denrées agricoles, vitales à son économie, grâce à d’immenses efforts pour mettre en place des voies alternatives à la traversée de la mer Noire. France 24 fait le point.
Par : David GORMEZANO – RFI
Depuis le 17 juillet et la fin de l’accord sur les céréales qui assurait à Kiev un corridor sécurisé en mer Noire, Moscou exerce à nouveau une forme de blocus maritime. Ainsi, depuis deux mois, seuls deux navires chargés de denrées agricoles ont risqué en septembre la traversée pour rejoindre le Bosphore, en Turquie, depuis le port de Tchornomorsk, situé à proximité d’Odessa.
Depuis fin juillet, la Russie bombarde également très régulièrement Odessa, le principal port ukrainien sur la mer Noire, mais aussi Reni et Izmaïl, deux ports plus petits situés sur le Danube. Moscou cible tout aussi bien les infrastructures portuaires, routières et ferroviaires permettant à l’Ukraine de poursuivre ses exportations de grains (blé, tournesol, maïs) que ses capacités de stockage, plongeant les régions du sud du pays dans une terreur quotidienne des bombardements.
Face à ces velléités de Moscou de stopper ses exportations agricoles, “l’Ukraine a fait de la création d’un corridor sans accord avec la Russie un objectif prioritaire”, estime dans le Figaro Andrii Klymenko, rédacteur en chef de Black Sea News, un site ukrainien spécialisé sur la mer Noire.
“À la mi-juillet de cette année, l’Ukraine a cartographié une nouvelle route à travers ses eaux territoriales, puis l’a présentée au siège de l’Organisation maritime internationale. Ce corridor longe la côte de la région d’Odessa, jusqu’à l’île aux Serpents vers les eaux territoriales roumaines”. Pour rassurer les armateurs, l’Ukraine a également mis en place un fonds destiné à couvrir les frais d’assurance des bateaux qui veulent rejoindre Odessa.
