Sur 85 000 contribuables en 2020, seuls 25 000 paient l’impôt
Au Sénégal, le coût de l’impôt pèse sur les populations. C’est l’avis d’Elimane Pouye, inspecteur des Impôts et Domaines. En effet, il révèle que la Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé, lors du lancement de son programme Yaatal en mars 2020, que l’administration sénégalaise a dans son répertoire actuel, 85 000 contribuables composées de personnes morales et personnes physiques exerçant une activité professionnelle, (particuliers, établissements publics, associations, administrations), alors que le registre national des entreprises et des associations (NINEA) dénombre plus de 510 000 immatriculations. Et sur ces 85 000 contribuables, seuls 25 000 s’acquittent effectivement d’une contribution.
D’aprés « L’As », il informe par ailleurs que les résultats du recensement général des entreprises, effectué en 2016 par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), fait état de 407 882 unités économiques des secteurs formel et informel, disposant d’un local aménagé. Un décompte qui, retient-il, ne tient pas compte de l’activité agricole menée en milieu rural ni des entrepreneurs travaillant dans leur propre domicile.
Dans le même temps, selon l’ANSD (Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal), 45,7% de la population en âge de travailler avait accès à un emploi durant le dernier trimestre de l’année 2018 et plus de 6 000 000 millions de personnes âgées, ont eu un emploi. Dès lors, sur une population fiscale de plus 6 millions de personnes, ne contribuent que 25 000 cotisants effectuant, en sus des salariés (environ 300 000 pour le secteur privé et 145 000 pour le secteur public) soumis au régime de la retenue à la source.
Revenant sur les recettes fiscales, il annonce qu’en 2021, l’impôt sur les revenus était de 384,99 milliards contre 61,94 milliards. En 2022, il s’établit à 571,3 milliards contre 68,1 milliards et 598,5 milliards contre 64,9 milliards en 2023. L’impôt direct qui se fait par prélèvement direct ou par déclaration, est à 29%. L’impôt indirect est le coût qui pèse sur les citoyens. Ces impôts ont un effet sur la pauvreté. Cela signifie que notre système fiscal est un système d’intermédiation, qui privilégie le capital plus que les personnes physiques et morales.
Source – leral