Inondations à Saint-Louis La ville patauge, des populations désemparées
Saint-Louis a reçu ces deux derniers jours une importante quantité d’eau. Ces fortes averses ont causé des inondations dans les quartiers de Balacoss, Diamaguène, Hlm, Léona, Diaminar, Médina Courses, Sor Daga, Sor Diagne, Pikine Guinaw-Rails, Médina Marmiyal et Médina Darou. Des familles sont contraintes de quitter leurs domiciles pour aller passer la nuit à la belle étoile.
La capitale du Nord a renoué avec les inondations. Les pluies tombées dans la nuit du mardi et dans la matinée du mercredi ont changé le visage de Saint-Louis. Les routes sont devenues impraticables.
Les véhicules n’accèdent pas à certains quartiers. Des flaques d’eau sont désormais visibles à tous les coins de rue. Plusieurs quartiers sont inondés et certains habitants ont quitté leurs domiciles. Les précipitations ont causé d’énormes dégâts chez les populations.
D’ailleurs, sur les 33 quartiers que compte la ville tricentenaire, plus des 2/3 sont complètement inondés, du fait de l’absence de réseaux d’assainissement fonctionnel dans une ville où la nappe phréatique affleure.
Les travaux de curage des caniveaux menés avant l’hivernage sont loin de satisfaire les préoccupations des citoyens dépités et meurtris. Les quartiers les plus touchés sont Balacoss, Léona, Darou, Médina Marmiyal, Diawlingue, Médina courses, Pikine Tableau Walo, Diaminar, Guinaw Rail, Ndar Toute, Cité Niakh, Eaux-claires, GuetNdar et Lodo.
Cette situation a été vivement dénoncée. « On patauge. C’est dur et inexplicable. Les stations de pompage fonctionnent, mais la situation est compliquée dans les quartiers qui ne disposent pas de canalisation», a soutenu Ousmane Diop. A l’en croire, il est difficile de se déplacer.
Un tour dans les quartiers de Diaminar, Hlm, Médina Marmiyal et Darou a permis de constater que des familles s’entassent dans des chambres inondées. Les populations constatent avec amertume ce spectacle déplorable sans solution pour le moment.
L’avenue Général De Gaulle est devenue méconnaissable mais l’eau a été évacuée grâce aux motopompes. Malgré tout, certains conducteurs refusent d’aller dans certaines zones inondées.
«Nous vivons un véritable calvaire. Cette situation va durer combien de temps ? Nous avons peur que la situation empire au mois de septembre», a averti Mme Oumy Touré Samb, habitant au quartier Darou.
Un autre citoyen de Médina Marmiyal de fustiger l’attitude des populations. «Il y a le refoulement des eaux usées qui se mélangent aux eaux de pluie. C’est un spectacle désolant auquel nous assistons quotidiennement. Nous avons besoin d’assainissement. Nous espérons que le plan Orsec sera déclenché. La route principale est impraticable », a regretté Saliou Diop.
Pour l’instant, il n’y a aucun élan de solidarité sur l’étendue du territoire communal. Les inondations ont empiré cette année à cause des travaux d’assainissement entamés dans différentes artères. Les chantiers constituent un véritable danger car les canaux sont creusés sur les rebords des chaussées et ils sont remplis d’eau
L’As