Pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté

Les étapes du pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté ont été présentées mercredi aux pèlerins sénégalais par le vice-président du Cinpec et coordonnateur du pèlerinage 2023, Emmanuel Diédhiou, estimant que «c’est une démarche spirituelle à vivre de bout en bout qui marque les pèlerins». «Le pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté est une démarche de foi qui ne sera complète que quand vous aurez réellement fait la terre sainte d’Israël, Rome où vous rencontrez le Pape à l’audience considérée aujourd’hui comme une audience faite aux pèlerins de passage à Rome, et puis Lourdes avec toutes les dévotions qui s’y déroulent», a-t-il dit dans un entretien accordé à l’Aps.

«Nos fidèles ont l’habitude de vivre les passages de la Bible ; ils auront l’occasion de mettre les pieds sur les pas du Christ (…) Nous faisons toute la terre sainte, du Nord au Sud, avec un focus particulier sur des passages qui marquent véritablement la vie des lieux de la chrétienté, notamment la naissance de Jésus à Bethléem, la mort à Jérusalem, avant de poursuivre le périple à Rome pour finir à Lourdes», a-t-il précisé.

Il a ajouté qu’il y a aussi «une étape ecclésiologique où il sera question de découvrir le mystère de l’église à Rome : une église, une sainte catholique et apostolique autour du Saint-Père qui symbolise le chef de l’église catholique et qui préside aujourd’hui à la charité». Dans ce lieu, a-t-il indiqué, «nous allons faire la visite des quatre grandes basiliques dédiées à Saint Pierre, à Saint Paul, à Saint Jean et à la Vierge Marie».

Il souligne que «dans toutes ces églises, les pèlerins auront à découvrir les mystères de l’église et à faire des prières». «Chaque jour, il y a une messe qui est célébrée. C’est un peu le sommet de la journée. Le pèlerinage, comme nous le voyons ces dernières années, c’est comme une catéchèse itinérante», fait savoir M. Diédhiou.

La boucle sera bouclée, selon lui, par le passage à Lourdes, en France. «C’est important que nous puissions finir notre périple au pied de Notre-Dame de l’Immaculée Conception pour lui confier nos intentions personnelles, celles de nos familles, mais aussi les intentions de notre pays (…), à quelques encablures de l’élection présidentielle», promet-il.


Il dit «s’imaginer mal un pèlerinage organisé sans aller en terre sainte d’Israël par exemple, pour visiter le tombeau vide, le Saint-Sépulcre, à Bethléem». «On s’imagine aussi mal les gens faire le pèlerinage sans aller à Rome rencontrer le Saint-Père», dit-il, rappelant que «du temps du Pape Jean-Paul II, les Sénégalais avaient une audience privée. Le Saint-Père les rencontrait pour discuter avec eux (…)».

Diédhiou ajoute que «l’on s’imagine aussi mal un pèlerinage où l’on n’irait pas à Lourdes ou à Fatima rencontrer notre mère du Ciel, lui confier nos intentions les plus chères». «Ce serait, selon lui, un pèlerinage incomplet parce que ces différentes étapes christologiques, ecclésiologiques et mariales témoignent d’une catéchèse que nos pères évêques veulent imprimer».

Pour lui, «c’est une démarche spirituelle de bout en bout». «C’est pourquoi nous inscrivons l’eucharistie au cœur de ce que nous faisons, pour dire que c’est le sommet de la vie chrétienne que nous vivons.» «Vous avez parfois besoin d’aller jusque là-bas, dans le tombeau vide, pour méditer un peu cette passion-là que Jésus a vécue, pour relire différemment votre histoire, pour revenir témoigner», dit-il.

Selon lui, «le catholique qui va en pèlerinage s’inscrit dans une tradition ininterrompue qui date de très longtemps». «Abraham, lui-même, tout comme Jésus ont fait le pèlerinage», a-t-il expliqué, citant le cantique des montées dans la Bible. «Il s’agit des psaumes 121 jusqu’à 134, qui témoignent d’une tradition bien ancrée où les gens venaient à Jérusalem en pèlerinage en chantant ces cantiques-là».

Le coordonnateur du pèlerinage 2023 renseigne que «quand les pèlerins sénégalais partent en pèlerinage, ils s’inscrivent dans cette tradition-là, des témoins de la foi qui, à un moment de leur vie, ont dû quitter leur confort, leur pays pour aller à la rencontre du Dieu vivant et vrai de Jésus-Christ».

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