25e anniversaire du Statut de Rome de la Cour pénale internationale
L’Assemblée des États parties (AEP), la CPI et le Fonds au profit des victimes (FPV) commémorent ensemble le 25e anniversaire du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. « Le monde a besoin de justice. Les atrocités commises au cours du XXe siècle, qui ont abouti à la création de la Cour, n’ont pas tari depuis, et nous assistons désormais à une érosion croissante du multilatéralisme et de la primauté du droit », a dit Silvia Fernández de Gurmendi, Présidente de l’Assemblée des États parties à cette occasion
Elle a ajouté : « En juillet 1998, la Cour n’était qu’une idée encore à concrétiser. Vingt?cinq ans après, l’espoir demeure que davantage d’États rejoignent cet effort historique, afin de maximiser le potentiel qu’a l’institution de rendre la justice dans notre monde tumultueux ». Pour sa part, le Président de la CPI, le juge Piotr Hofma?ski, a rendu hommage à tous les diplomates, membres de la société civile et autres qui ont permis l’adoption du Statut de Rome il y a 25 ans. Ce fut un moment historique dans la quête commune de la communauté internationale pour mettre fin à l’impunité pour le crime de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression ». Le Procureur de la CPI, M. Karim Khan KC, a fait remarquer que c’est le moment de réfléchir à ce qui a été accompli mais, c’est peut-être encore plus important, à ce qui peut encore se faire de plus ensemble. « Cette étape importante devrait être utilisée pour accélérer notre action visant à transformer la promesse tant attendue de justice en une réalité pour les communautés que nous servons. Notre volonté d’évoluer, notre souci d’améliorer notre travail et notre détermination à obtenir des résultats seront essentiels pour approfondir l’impact de la justice pénale internationale au cours du prochain quart de siècle.»
La CPI a été ratifié par 123 pays. Elle est la première juridiction pénale internationale permanente créée pour contribuer à mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, le crime de génocide et le crime d’agression. Le Statut de Rome a également créé le Fonds au profit des victimes chargé de réparer le préjudice subi par les victimes des crimes du Statut de Rome, par le biais de l’octroi de réparations ordonnées par la CPI et d’autres programmes en leur faveur. Le Fonds met en œuvre d’autres programmes au profit des victimes à travers la fourniture de soins médicaux, de réhabilitation psychologique, de soutien socio-économique et d’éducation. Le Fonds aide les survivants à entamer le processus de guérison et de reconstruction de leur vie, afin qu’ils puissent promouvoir la paix et la réconciliation.
Source – rfi