Des agents d’une société de sous-traitance d’Orange arrêtés pour vol les câbles de la Sonatel

Pape Cheikh N. a ourdi un plan de vol à quelques jours de la fête de la Tabaski. Quand il a repéré des câbles de la Sonatel sur la route des Almadies, l’agent de Ecotel qui voulait passer une fête inoubliable, a sauté sur l’occasion. Il a ainsi informé ses collègues Sékou Salif B. et Malick D. qui ont décidé d’adhérer à sa cause. Vêtus de leurs uniformes, les mis en cause sont allés sur les lieux un dimanche pour extraire le butin. Malheureusement, ils ont été aperçus par le directeur de la Sonatel, lequel a alerté les enquêteurs. Intervenus rapidement, les flics ont mis un terme à l’entreprise délictuelle de la bande qui était composée de cinq individus.

Mais, l’un d’eux a réussi à fondre dans la nature. Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar ce mardi 11 juillet, les trois prévenus ont plaidé coupable. Pour diluer leur responsabilité pénale, ils ont argué que les câbles en question, ne sont plus utilisés avec l’avènement de la fibre. Toutefois, ils ont lavé à grande eau Pape Mamadou B.

D’aprés le récit de Rewmi, le patron de l’entreprise Ecotel a expliqué que le câble que ses agents ont voulu voler, ne fonctionnait pas. Il a indiqué que Ecotel est une entreprise de sous-traitance de la Sonatel qui intervient dans le cadre de travaux de suivi et de déploiement. D’après lui, les délinquants ont utilisé un camion de l’entreprise pour l’extraction du câble.

Le conseil de la Sonatel a demandé au tribunal de condamner les prévenus et Ecotel à payer solidairement 14 millions francs, à titre de dommages et intérêts. Selon la robe noire, la Sonatel a subi 22 vols entre 2022 et 2023. « La société Ecotra ne peut pas être responsable des agissements de ses employés qui ont opéré à un jour où ils ne devaient même pas travailler. Et même si le tribunal avait une autre vision des choses, le montant du préjudice devrait être évalué entre 157.000 et 4 millions francs », a estimé l’avocat qui assurait la défense de Ecotra.

Après avoir requis la relaxe pour Pape Mamadou Badji, le maître des poursuites a sollicité deux ans, dont six mois ferme et une amende d’un million francs contre les trois prévenus. Dans son délibéré, le juge a retenu la culpabilité de Pape Cheikh N., Sékou Salif B. et Malick D. qui ont écopé de deux ans de prison assortis du sursis. Le trio doit solidairement payer 500.000 francs à la Sonatel et le franc symbolique à Ecotel qui a été mis hors de cause.

Source – léral

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