Santé – Prise en charge des patients atteints de maladies non transmissibles : Les acteurs prônent un accès à des médicaments génériques de qualité

Avec la survenue du Covid-19, les pays africains ont affiché leur vulnérabilité à cause de leur incapacité à produire leurs besoins en termes de vaccins du fait de l’inexistence d’une industrie pharmaceutique performante. Pour la prise en charge des patients atteints de maladies non transmissibles, les experts médicaux et pharmaceutiques ont aussi insisté sur l’importance de recourir aux médicaments génériques de qualité en vue de favoriser une prise en charge optimale des patients au Sénégal.

Par Justin GOMIS – «Echanger sur la pratique de la neurologie et de la cardiologie.» C’est le sens des deux conférences scientifiques organisées en mai et juin derniers dans la capitale sénégalaise. L’objectif de ces rencontres est de sensibiliser les professionnels de santé sur l’importance de recourir aux médicaments génériques de qualité en vue de favoriser une prise en charge optimale des patients au Sénégal. Cette rencontre organisée par le laboratoire pharmaceutique Biogaran, spécialisé dans les médicaments génériques en France, a aussi pour but d’optimiser la prise en charge des patients. Ainsi, ces conférences, qui ont réuni plus de 140 professionnels de santé, ont servi de cadre d’échanges aux acteurs de la santé sur leurs expériences et leur ont de discuter des dernières recommandations internationales et sur l’état de l’art en matière de neurologie et de cardiologie.

En fait, ces évènements sont précédés d’opérations de dépistage et de sensibilisation me­nées par Biogaran en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et au Bénin. Ce qui a permis au laboratoire de réaffirmer son engagement en faveur d’une prise en charge optimale des patients et l’accès à des soins de qualité pour tous. Les défis à relever en cardiologie et autres maladies comme l’hypertension au Sénégal sont grands.
D’après une étude de l’Orga­nisation mondiale de la santé (Oms), reprise par le ministère de la Santé sénégalais dans un rapport sur les Maladies non transmissibles datant de 2021, près de 29, 8% de la population sénégalaise souffrent d’hypertension dont 93% ne sont pas pris en charge médicalement. Seuls 25% des personnes souffrant d’hypertension sont au courant de leur état. Selon Henri Coly, superviseur des ventes pour le compte du laboratoire au Sénégal, «près d’une personne sur trois souffre d’hypertension au Sénégal et la plupart du temps sans en avoir conscience. Et quand la maladie est diagnostiquée, le patient n’a pas parfois pas accès aux soins dont il a besoin. Ce qui fait que son hypertension n’est pas prise en charge sur le plan médical, entraînant de graves conséquences sanitaires.

En neurologie, les défis ne sont pas moins grands. A en croire Dr Boly Diop, président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, il n’y a que 30 neurochirurgiens au Sénégal en 2022. Parmi eux, 24 officiaient à Dakar. Et dans les 14 régions que compte le pays, 8 en sont dépourvues. Une situation qui remet au goût du jour, la question de la décentralisation dans les régions rurales du pays.

Suffisant pour l’enseignant et formateur en pathologie cardio-vasculaire et Secrétaire général de la Société sénégalaise de cardiologie Sosecar, Dr Mouhamadoul Mounir Dia, cardiologue, de magnifier l’importance de ces conférences qui ont permis de relever que «le Sénégal est confronté à des défis sanitaires importants et qu’il est essentiel de s’engager en faveur d’une prise en charge optimale des patients et de l’accès à des soins de qualité pour tous».
Il est bon de noter que le laboratoire pharmaceutique français dispose d’une large gamme de médicaments génériques permettant de traiter les maladies cardio-métaboliques telles que le diabète et l’hypertension, mais aussi les maladies neurologiques et certaines des pathologies les plus communes dans le pays comme les infections par exemple. Et leurs médicaments disponibles au Sénégal sont produits dans le strict respect des standards européens et fabriqués à 91% en Europe et à 51% en France.


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