Démarrage du cours mondial sur le paludisme: Dakar pour des décisions fortes
La capitale sénégalaise abrite depuis deux jours le cours mondial sur le paludisme. Après dix ans de rencontre dans des pays de l’Amérique et de l’Europe, l’Afrique par le biais du Sénégal est à l’honneur. Le ministre de l’enseignement supérieur, Professeur Moussa Baldé qui présidait la rencontre devant des sommités comme le directeur général de la lutte contre le paludisme au niveau de l’Oms, a fait savoir que « ce choix est la reconnaissance du leadership africain en général et sénégalais en particulier en matière de bonne gouvernance, de la qualité des enseignements et de la recherche ».
Le professeur Daouda Ndiaye, chef du département de parasitologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, pensionnaire de l’Université Harvard de Boston a réussi à faire venir le cours mondial sur le paludisme en Afrique et particulièrement en terre sénégalaise. Ainsi, de dimanche jusqu’au vendredi, Dakar est le centre du monde et les décisions qui sortiront de ces rencontres d’échanges, de renforcement de capacité impacteront positivement sans nul doute sur la lutte contre cette maladie qui continue de faire beaucoup de ravages dans plusieurs pays de l’Afrique. A Dakar, selon les organisateurs plus d’une centaine d’experts venant de 32 pays sont ainsi présents pour prendre part au cours mondial sur le paludisme, initié depuis 2012.
Un honneur qui fera dire au ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Baldé : « l’Afrique est honorée d’accueillir pour la première fois ce prestigieux cours qui est en réalité le premier cadre d’échange mondial sur le paludisme entres décideurs, premiers hauts responsables de la lutte contre le paludisme, spécialistes, scientifiques, enseignants chercheurs, financiers, experts en charge de la mise en place ». Revenant sur le choix du Sénégal, le ministre a déclaré : « ce choix est la reconnaissance du leadership Africain en général et Sénégalais en particulier en matière de bonne gouvernance, de la qualité des enseignements et de la recherche au niveau des universités et institutions de recherche dans la gestion des maladies tropicales, la lutte contre les pandémies qui ont pour nom Paludisme, Sida, Tuberculose, Covid-19, entre autres ».
Du côté de l’Organisation mondiale de la santé, le directeur général de lutte contre le paludisme, présent à cette rencontre s’est félicité de la délocalisation dudit cours en Afrique. Pour Daniel, l’Afrique reste le continent le plus impacté par le paludisme. « L’Oms l’a bien compris en nommant à la tête de la lutte contre le paludisme un africain en ma personne pour conduire les programmes dans le but de l’éradication de cette maladie ». Revenant sur le rapport de l’Oms 2022 sur l’évolution du paludisme dans le monde, l’expert a soutenu : « nous avons constaté une hausse des cas de paludisme, par contre une baisse des décès a été enregistré. Au Sénégal de 2016 à 2019, il y a eu une baisse, toutefois une légère hausse a été notée en 2020 et ce sont les zones périurbaines qui sont les plus touchées ». Pour rappel, c’est l’Université Cheikh Anta Diop à travers le Centre International de Recherche et de Formation en Génomique Appliquée et de Surveillance Sanitaire (CIGASS) qui a porté le cours mondial sur le paludisme.
DENISE ZAROUR MEDANG
SUDQUOTIDIEN