Journée de l’Enfant Africain: L’enquête Afrobarometer montre un soutien majoritaire aux châtiments corporels, mais aussi un rejet croissant

Le soutien aux châtiments corporels est l’opinion majoritaire dans 28 des 36 pays africains sondés en 2021/2022, avoisinant neuf citoyens sur 10 au Bénin, au Cameroun, au Burkina Faso et au Niger
ACCRA, Ghana, 19 juin 2023/ — La majorité des Africains considèrent que l’utilisation de la force physique pour discipliner les enfants est justifiée, mais l’opposition à cette pratique a augmenté au cours des cinq dernières années, selon la dernière enquête d’Afrobarometer.

Le soutien aux châtiments corporels est l’opinion majoritaire dans 28 des 36 pays africains sondés en 2021/2022, avoisinant neuf citoyens sur 10 au Bénin, au Cameroun, au Burkina Faso et au Niger.Mais l’opposition à l’utilisation de la force physique pour discipliner les enfants a augmenté et approche les trois quarts au Malawi, en Tanzanie et au Maroc. Le rejet de la discipline physique est un peu plus fréquent chez les citoyens instruits et économiquement plus aisés.L’Organisation Mondiale de la Santé décrit les châtiments corporels comme une violation des droits de l’enfant et nuisibles à son développement, mais en 2022, seuls 12 pays africains avaient interdit toutes les formes de châtiments corporels.

Résultats clés

En moyenne, dans 36 pays africains interrogés en 2021/2022, environ quatre citoyens sur 10 (38%) déclarent qu’il n’est « jamais » justifié que les parents utilisent la force physique pour discipliner leurs enfants. Six répondants sur 10 (61%) disent que c’est « parfois » ou « toujours » justifié (Figure 1).Le rejet du recours à la force physique pour discipliner les enfants est le plus fort au Malawi (74%), en Tanzanie (72%) et au Maroc (72%), tandis que son soutien est le plus fort au Bénin (88%), au Cameroun (87%), au Burkina Faso (86%) et au Niger (85%).En moyenne dans 32 pays étudiés en 2016/2018 et 2021/2022, l’opposition à la discipline physique des enfants a augmenté de 5 points de pourcentage (Figure 2).Le rejet des châtiments corporels a augmenté de façon spectaculaire dans plusieurs pays, dont la Tanzanie (de 32 points de pourcentage), le Kenya (24 points), le Libéria (22 points), l’Eswatini (19 points) et le Nigéria (17 points) (Figure 3).L’opposition à l’utilisation de la force physique pour discipliner les enfants est plus forte parmi les citoyens ayant une éducation formelle (40%-41%) que parmi ceux qui n’ont pas été scolarisés (29%) et augmente avec le statut économique des répondants, allant de 34% de ceux qui vivent une pauvreté élevée à 49% de ceux sans pauvreté vécue. Les résidents urbains (40%) sont un peu plus susceptibles que les résidents ruraux (36%) de rejeter les châtiments corporels (Figure 4).

Enquêtes d’Afrobarometer

Afrobarometer est un réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains relatives à la démocratie, à la gouvernance, et à la qualité de vie. Huit rounds d’enquêtes ont été réalisés dans un maximum de 39 pays depuis 1999. Les enquêtes du Round 9 (2019/2023) sont en cours. Afrobarometer réalise des entretiens face-à-face dans la langue du répondant avec des échantillons représentatifs à l’échelle nationale de 1.200-2.400, qui donnent des résultats au niveau national avec des marges d’erreur de +/-2 à +/-3 points de pourcentage à un niveau de confiance de 95%.

Distribué par APO Group pour Afrobarometer.

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