Le dialogue est une exigence de notre temps (Par Cheikh Tidiane Sy)*
L’existence de groupes sociaux qui diffèrent par l’ethnie, la culture, la race, la religion, ou l’orientation politique, comporte en soi les germes de conflits potentiels.
Afin de préserver la paix sociale ainsi que le bien commun, il est demandé à chacun de faire preuve de tolérance et de bonne volonté, tout en s’engageant à cultiver la paix et la justice, quelles que soient les circonstances.
En d’autres termes, la réponse à la diversité par l’engagement positif et le dialogue est l’un des principaux objectifs que le Créateur a fixé à l’Humanité.Le mot « dialogue », du grec « dialogos » se décline en « dia » traverser et « legein », parler, dire, énumérer.
Cette étymologie nous indique que le dialogue consiste à se mouvoir, se déplacer vers l’autre par la parole. Il s’agit d’une conversation dont l’objectif est un engagement honnête et une meilleure compréhension mutuelle.
Le dialogue se distingue du débat, où l’on cherche à persuader l’autre. Il se distingue également de la discussion, qui vise à résoudre un problème, à atteindre un consensus ou à décider d’une ligne de conduite.Dans le dialogue, nous recherchons simplement une interaction significative qui nous permettra de mieux comprendre l’autre, de mieux nous comprendre nous-mêmes, ainsi que la relation qui nous unit.Ainsi conçu, le dialogue est une expérience interpersonnelle significative qui peut nous changer, car il peut nous aider à nous voir, du point de vue de l’autre.C’est dire qu’il est important que les acteurs du dialogue politique que le Président Macky Sall initie prennent en compte cette dimension hautement humaniste, qui en fait l’outil de référence pour la résolution des conflits.
Quotidiennement pris à partie par ses détracteurs –c’est de bonne guerre- le président Macky Sall est lui aussi dans son droit, surtout lorsqu’il invoque sa détermination à contenir toutes les velléités de débordements.Je le connais suffisamment pour ne pas douter qu’il sait prendre de la hauteur, mais aussi reconnaitre qu’il n’est pas le genre à se laisser marcher dessus.
Comme aimait à le dire le président Senghor «Kilifa ken dou ka xoxatal ». Donc, s’il sent, aujourd’hui, la nécessité de réunir à nouveau l’ensemble des acteurs politiques et les forces vives de la nation pour se parler, il est du devoir de chaque patriote sénégalais de soutenir sa démarche.