Dégel de la tension politique pour une présidentielle inclusive : le défi du dialogue A

Face à la forte tension politique alimentée par deux irrédentismes incompressibles voire deux logiques de confrontation jusqu’au-boutistes, le Sénégal se retrouve engagé dans un cycle de manifestations politiques violentes qui risque à terme de mener à la déflagration, sinon à l’implosion tout court. D’où la nécessité d’un dialogue politique sincère, normé et conditionné qui puisse substituer le temps de l’apaisement et de la définition des règles du jeu à celui de  la compétition. Histoire de régler définitivement les points de distorsion du processus électoral : éligibilité, articles L 29 à 31 du Code électoral, parrainage citoyen

A défaut de ce dialogue qui fait l’actualité depuis la prise de position du Président Macky Sall lors de son discours à la Nation du 03 avril dernier, réitéré lors de la fête de la Korité, le Sénégal pourrait sombrer dans une crise politique qui saperait les fondements mêmes de la démocratie. La logique de la confrontation ouverte que se partagent les deux camps a déjà montré à quel point elle était délétère pour un pays comme le Sénégal.

« Si le dialogue n’a pas lieu ou échoue, il faut s’attendre à la déflagration». Pour autant, il n’en estime pas moins que la sincérité et la bonne foi restent les conditions indispensables au succès du dialogue et à ce niveau, le président de la République, Macky Sall, aurait les solutions pour créer la confiance. Aussi dira-t-il que « Le dialogue est la voie du salut, de la paix, de la réconciliation et de l’unité retrouvée du peuple. Créer un contexte de confiance dans le malaise politique ambiant est nécessaire pour mettre à l’aise tous les acteurs: libération de tous les détenus politiques, régler l’éligibilité ». Et ce d’autant plus, conclut-il, qu’à défaut de dialogue ou d’échec des concertations, on peut s’attendre à des « affrontements qui ne manqueront pas d’aggraver la vulnérabilité par rapport aux menaces qui sont à nos frontières. On a tous intérêt d’éviter les scénarii du chaos et de l’incertitude ». Les acteurs politiques arriveront-ils à sauvegarder la paix civile face à la boulimie de pouvoir et aux ambitions présidentielles incompressibles ? Pour l’intérêt exclusif de la Nation. C’est là toute la question que l’avenir aura à élucider. MOCTAR DIENG SUDQUOTIDIEN

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