Les Britanniques restent favorables à la monarchie… mais elle n’intéresse plus les jeunes
Les Britanniques restent en majorité favorables à la monarchie mais le soutien au roi s’étiole chez les plus jeunes, selon un sondage publié lundi à quelques jours du couronnement de Charles III.
Dans ce sondage réalisé en ligne mi-avril par l’institut YouGov, 58% des 4.592 Britanniques interrogés estiment toujours qu’un monarque est préférable à un chef d’État élu, souhaité par 26% des sondés. Si les Britanniques restent en majorité pro-monarchie, le soutien recule: en 2012, à l’occasion des 60 années de règne d’Elizabeth II, un sondage similaire réalisé par YouGov montrait que près des trois quarts des Britanniques préféraient un monarque à un chef d’État élu (suite ci-dessous).
Avis contrastés, selon l’âge
Dans le détail, le nouveau sondage commandé par la BBC relève aussi d’importantes divergences d’opinions selon les catégories d’âge: si 78% des plus de 65 ans sont favorables à la monarchie, seuls 32% des 18-24 ans sont d’accord (contre 38% qui souhaitent un chef d’État élu et 30% sans opinion). Les trois quarts des jeunes sondés (78%) se disent par ailleurs « pas intéressés » par la famille royale.
Intérêt pour le couronnement
Un autre sondage mi-avril montrait que près des deux tiers des Britanniques ne sont pas intéressés par le couronnement, prévu le 6 mai. Chez les plus jeunes, ils sont 59% à estimer que le roi Charles est « déconnecté » de la vie de ses sujets, un sentiment partagé par 45% des Britanniques.
Coût de l’événement
En pleine crise du coût de la vie et avec une inflation qui reste au-dessus des 10%, certains critiquent le coût d’organisation d’un évènement comme un couronnement, qui s’accompagne de tout le faste dont la monarchie britannique a le secret. Les coûts des célébrations ne sont pas encore connus mais selon les estimations, le couronnement d’Elizabeth II en 1953 – certes plus grandiose que celui prévu pour Charles – avait coûté l’équivalent de plus de 22 millions d’euros. La majorité des Britanniques (54%) pensent quand même que l’institution reste positive pour le pays et apporte plus au Royaume-Uni qu’elle ne lui coûte, même si, là encore, les plus jeunes sont plus sceptiques (40%).