Les derniers tirailleurs sénégalais pourront rentrer définitivement dans leur pays d’origine tout en touchant leur minimum vieillesse

Une quarantaine de vétérans âgés de plus de 90 ans ont été recensés par l’Office des anciens combattants. Le ministère des Solidarités confirme à franceinfo qu’une « vingtaine de dossiers » a été validée pour l’heure.

D’anciens tirailleurs sénégalais, des soldats recrutés par l’armée française, vont pouvoir rentrer définitivement dans leur pays d’origine, tout en continuant à percevoir leur minimum vieillesse, après une décision du gouvernement français, selon les informations recueillies par franceinfo mercredi 4 janvier.

Une « vingtaine de dossiers » ont d’ores et déjà été validés « à ce stade », confirme à franceinfo le ministère des Solidarités. Parmi ces anciens tirailleurs, la plupart sont nés au Sénégal, d’autres ont la nationalité mauritanienne ou malienne.

Obligés de vivre la moitié de l’année en France

Ces vétérans, nés dans les anciennes colonies françaises en Afrique et enrôlés dans l’armée française, étaient jusqu’ici obligés de vivre au moins six mois de l’année en France pour percevoir leur minimum vieillesse. Or, ils mènent depuis plusieurs années une bataille administrative pour finir leur vie dans leur pays d’origine.

En l’état actuel, seul le minimum vieillesse de 950 euros est concerné par cette « mesure de tolérance ». Mais l’Association pour la mémoire des tirailleurs sénégalais, qui porte ce dossier depuis des années, réclame que les tirailleurs puissent percevoir également la CAF ou leur pension d’invalidité depuis leur pays d’origine. Une quarantaine de vétérans sont recensés par l’Office des anciens combattants, tous ont plus de 90 ans et ont combattu essentiellement en Indochine et en Algérie.

Créé par Napoléon III en 1857 au Sénégal, d’où son nom, le corps d’infanterie des tirailleurs s’est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d’autres régions d’Afrique occidentale et centrale conquises par la France à la fin du XIXe siècle. Les tirailleurs furent plus de 200 000 à se battre lors de la Première Guerre mondiale, 150 000 pour la Seconde, 60 000 en Indochine.

Ce mercredi sort dans les salles le film Tirailleurs, avec Omar Sy, qui raconte justement l’histoire de ces tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale.

franceinfo.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *