Sud-Quotidien-Le président de la République, Macky Sall, qui continue de maintenir le suspense autour de sa troisième candidature semble sur le point d’être rattrapé par ses calculs politiciens. En effet, entre le marteau des partenaires réticents à l’idée de sa 3eme candidature et l’enclume de l’absence d’un candidat de substitution, Macky Sall est aujourd’hui condamné à trouver la meilleure formule pour assurer une survie politique à Benno.
L’élection présidentielle du 25 février 2024 prochain sera tout sauf un long fleuve tranquille pour l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, et sa coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Après onze ans de gestion du pouvoir sans partage, le régime de Benno Bokk Yakaar en place semble vivre ses derniers instants.
En effet, à moins de douze mois de la présidentielle du 25 février 2024 prochain, on ne connait toujours pas celui qui sera le porte étendard de cette coalition pour poursuivre l’œuvre de l’actuel président de la République, Macky Sall, qui est à son deuxième et dernier mandat mais qui continue de maintenir le suspense autour de la question de sa troisième candidature en 2024.
Pendant ce temps, ses partisans continuent non seulement à l’appeler de plus en plus à forcer le barrage de la limitation des mandats présidentiels à deux prévue par la Constitution mais aussi écartent toute idée de candidat de substitution ou de plan B au sein de la majorité.
Pour leur part, les alliés sont plutôt inscrits dans une position de spectateurs sur cette question de candidature au sein de Benno Bokk Yakaar qui engage pourtant leur avenir politique. Seulement, il faut dire que sur cette question, rien n’est encore acquis pour le président Macky Sall.
En effet, tout comme les responsables politiques de l’opposition et des acteurs de la société civile sénégalaise, certains pays et organisations internationales partenaires du Sénégal sont loin de partager cette idée d’une troisième candidature de l’actuel chef de l’Etat en 2024.
Et, en cas de persistance, l’actuel chef de l’Etat pourrait se retrouver seul contre une bonne partie de la communauté internationale comme ce fut le cas avec son prédécesseur, le président Abdoulaye Wade en 2012 après son fameux « wax waxeet ».
Aujourd’hui, il faut dire que le chef de l’Etat qui, jusque-là, a préféré mettre en avant son propre profil en perspective de cette prochaine élection présidentielle fait face à un véritable casse-tête du fait qu’il se trouve entre le marteau des partenaires du Sénégal réticents à l’idée de sa 3e candidature et l’enclume de l’absence d’un véritable d’un candidat de substitution capable de faire face aux candidats de l’opposition