Les ‘’menaces extérieures’’ et les ‘’crispations’’ internes justifient le projet d’unification des partis de gauche

(APS) – Les ‘’menaces extérieures’’ et les ‘’crispations’’ entre le pouvoir et l’opposition font partie des raisons pour lesquelles les partis de gauche tentent de se retrouver dans ‘’une vaste organisation’’, a dit à l’APS le professeur Pape Demba Sy, l’un des auteurs de l’initiative.

Une vingtaine de partis politiques, dont l’AFP, AJ/PADS, la LD, le PIT, le PS, RES/Les verts, le RTA/S, l’UDF/Mbooloo Mi et l’URD, ont décidé de ‘’créer une vaste organisation’’, une ‘’gauche plurielle’’. Ils ont prévu de tenir des assises à cette fin, en avril ou en mai prochains.

‘’Il y a des menaces extérieures, avec le terrorisme. Il y a aussi des appétits, avec le pétrole et le gaz [découverts récemment au Sénégal]. Il y a donc des risques de déstabilisation’’, a souligné Pape Demba Sy dans une interview avec l’APS.

‘’Il y a aussi le fait que nous sommes entourés de pays instables. Si notre Etat connaît des troubles ou s’affaiblit à cause de tout cela, le terrorisme risque de s’implanter dans notre pays’’, a-t-il ajouté.

M. Sy, coordonnateur du groupe d’initiative pour les assises de la gauche plurielle, fait remarquer que ‘’sur le plan national, il y a des crispations très fortes entre le pouvoir et une partie de l’opposition’’.

‘’Cela va vers des violences et des situations jamais connues dans notre pays. Nous nous sommes dit que ça peut dégénérer si la gauche ne fait rien. Il faut donc que les partis de gauche puissent converger […] pour constituer une force qui pèse lourd’’, a-t-il expliqué.

‘’Nous allons essayer de construire une nouvelle force de gauche pour faire en sorte que le Sénégal, qui est en danger, qui est menacé, soit sauvé’’, a poursuivi Pape Demba Sy, secrétaire général de l’UDF/Mbooloo Mi, un parti politique allié au pouvoir actuel.