Indice Ibrahim de la bonne gouvernance : MO d’un classement

En matière de gouvernance, l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (Iiag), qui évalue les performances de 54 pays africains, classe le Sénégal à la 9e place, avec un score de 62,4/100. Un score de gouvernance globale jugé satisfaisant au cours de ces dix dernières années, (période comprise entre 2012 et 2021). Mais au cours des cinq dernières années, c’est-à-dire de 2017 à 2012, ces progrès ont ralenti.

Par Dialigué FAYE – Dans le classement de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique 2022, le Sénégal se positionne dans le top 10. Parmi les 54 pays africains dont les performances en matière de gouvernance ont été évaluées par l’Iiag, le Sénégal se classe à la 9e place, avec un score de 62,4/100.

«Depuis 2012, le score du Sénégal s’est amélioré dans trois des quatre catégories, à savoir Sécurité et Etat de droit, Fondement des opportunités économiques et Développement humain», note l’Iiag que publie la Fondation Mo Ibrahim.

Pour ce qui concerne la Sécurité et Etat de droit, par exemple, le Sénégal a obtenu au cours de ces dix dernières années, un score de 67,1/100 en 2021. Pour ce qui concerne la catégorie relative au Fondement des opportunités économiques, le score réalisé est de 60,8/100.

Le rapport relève par ailleurs que «depuis 2012, le score du Sénégal s’est amélioré dans 9 des 16 sous-catégories. Il s’est amélioré dans toutes les sous-catégories de la catégorie Développement humain. La catégorie dans laquelle le plus grand nombre de sous-catégories se sont détériorées est Participation, Droits et Inclusion. En 2021, le Sénégal obtient un score supérieur à la moyenne du continent dans toutes les sous-catégories et figure parmi les dix pays les mieux classés concernant 7 des 16 sous-catégories».

Parmi les sous-catégories où le Sénégal a récolté de bons scores figurent la Sécurité et sûreté (84,5/100), l’Administration publique (73,7/100), entre autres. Ces sous-catégories englobent plusieurs indicateurs dont «l’absence de conflit armé», évaluant «le nombre d’événements violents survenant dans le cadre de conflits étatiques et non étatiques ainsi que le nombre de conflits non étatiques survenant sur le territoire d’un pays». Quant à l’indicateur relatif à «l’absence de violences à l’encontre de la population civile», il évalue «le nombre d’événements violents perpétrés contre la population civile par les forces publiques et des acteurs non étatiques ainsi que les niveaux de violence politique enregistrés dans un pays». Malgré ces progrès, l’Iiag souligne un recul dans la catégorie «Participation, Droits et Inclusion en raison d’une régression dans les sous-catégories Participation, Inclusion et Egalité et Parité», c’est-à-dire la «Libertés d’association & de réunion ; égalité en matière de pouvoir»…
En évaluant les performances des pays africains en matière de gouvernance, l’Iiag donne aussi la parole aux citoyens afin de mesurer la perception qu’ils ont de la gouvernance. Il a été ainsi remarqué qu’au «Sénégal, le niveau général de satisfaction des citoyens à l’égard de la gouvernance est en baisse depuis 2012, en raison d’une régression dans l’une des sous-sections. Cette baisse concerne la sous-section Perception des citoyens en matière de sécurité et d’Etat de droit où tous les indicateurs affichent un niveau croissant d’insatisfaction».

Publié depuis 2007, rappelle le document, «l’Iiag évalue les performances de 54 pays africains en matière de gouvernance au cours des dix dernières années pour lesquelles des données sont disponibles. La Fondation Mo Ibrahim définit la gouvernance comme la fourniture de biens publics dans les domaines politique, social, économique et environnemental que chaque citoyen est en droit d’attendre de l’Etat, et que tout Etat est tenu d’offrir à ses citoyens».


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