Burkina Faso : au moins une dizaine de civils tués dans deux attaques djihadistes

Au moins une dizaine de civils ont été tués le 26 janvier lors de deux attaques de djihadistes présumés dans le centre-ouest du Burkina Faso, à environ 140 km de Ouagadougou.

Le 26 janvier en fin de journée, « un groupe d’individus armés et à bord de motos ont fait irruption à Doh, un village de la commune de Dassa et ouvert le feu sur des habitants. Six d’entre eux sont morts sur le coup et deux autres ont été blessés », a indiqué à l’AFP un habitant. »Au même moment, un autre groupe d’hommes armés a attaqué une autre localité de la commune, Bachoukorêpoun, située à quelques kilomètres, faisant également six morts », a poursuivi le même habitant.

Une source sécuritaire anonyme jointe par l’AFP ce 27 janvier, a confirmé les deux attaques évoquant de son côté un « bilan provisoire » d’une « dizaine de victimes ».
« Des opérations (de ratissage) sont en cours pour ramener la quiétude et rassurer les populations » qui avaient commencer à quitter la zone, a indiqué la même source.

Selon plusieurs habitants de la commune de Dassa, des incursions de membres de groupes djihadistes présumés sont fréquentes depuis quelques mois, à la suite d’une vaste opération anti-djihadiste lancée par les forces de défense et de sécurité dans la province voisine du Nayala. Celle-ci contraint les djihadistes présumés à se replier dans la province du Sanguie où se trouve Dassa.

La semaine dernière, le Burkina Faso a connu une série d’attaques dans plusieurs régions du nord et du nord-ouest du pays faisant une trentaine de morts, dont une quinzaine de Volontaires de la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l’armée.

Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’État militaire le 30 septembre – le deuxième en huit mois – s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».

Le Burkina Faso était aidé depuis plusieurs années dans sa lutte contre les djihadistes par des forces spéciales françaises, mais les autorités de la transition leur ont demandé cette semaine de plier bagage d’ici un mois.

Lire : Burkina Faso : la France retirera ses troupes d’ici un mois

Cette décision est motivée par « la volonté des autorités de la transition et de l’ensemble des Burkinabè, d’être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire », a justifié le 23 janvier le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.

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