Extension à l’Allemagne du projet de pipeline franco-portugais-espagnol d’hydrogène H2Med
Baptisé « H2Med », le projet de pipeline qui vise à développer l’emploi de l’hydrogène en Europe va être étendu à l’Allemagne. C’est ce qu’a annoncé dimanche 22 janvier le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz. Tous deux étaient réunis à Paris pour célébrer le soixantième anniversaire du traité de réconciliation entre Paris et Berlin. Le gouvernement espagnol a confirmé l’accord conclu.
Ce corridor situé sous la mer Méditerranée permettra de transporter de l’hydrogène vert fabriqué à partir de l’eau par électrolyse selon un procédé utilisant des énergies renouvelables, depuis la péninsule ibérique vers la France et le nord de l’Europe. Cette infrastructure devrait acheminer, chaque année, quelque deux millions, de tonnes d’hydrogène, soit 10% des besoins estimés en hydrogène de l’Union européenne.
Le projet qui doit être opérationnel en 2030, devrait coûter deux milliards et demi d’euros. Mais c’était sans compter l’extension vers l’Allemagne. « Nous avons décidé d’élargir le projet H2Med qui, grâce à des financements européens, lie le Portugal, l’Espagne et la France (…), à l’Allemagne qui sera partenaire de cette stratégie d’infrastructures en matière d’hydrogène », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Cela devrait permettre, d’accélérer la décarbonation de l’industrie européenne, en lui donnant accès, à une énergie propre, produite à grande échelle. Mais ce projet suscite des inquiétudes. Bon nombre d’experts s’interrogent sur sa viabilité économique, car l’hydrogène vert est encore une technologie balbutiante. On ignore, en effet, quand ce marché prendra son essor et quand on sera en mesure, d’en produire suffisamment, pour l’exporter.