Un demi-siècle de soins et de solidarité: Radioscopie de la coopération médicale chinoise au Sénégal

À l’occasion du 50ᵉ anniversaire de l’envoi de la mission médicale chinoise au Sénégal, mardi dernier, les témoignages de l’ambassadeur de Chine et des ministres sénégalais retracent une aventure humaine unique : 3,5 millions de patients soignés, 312 professionnels engagés et des infrastructures qui ont transformé le système de santé local.

Un demi-siècle de dévouement, 3,5 millions de patients soignés, 312 professionnels de santé engagés : les chiffres dévoilés lors du vernissage de l’exposition, mardi dernier au musée des civilisations noires, résument l’ampleur d’une aventure humaine et sanitaire unique. L’ambassadeur de Chine, Li Zhigang, a retracé ce parcours entamé en 1975, lorsque les premiers médecins du Fujian ont « bravé l’océan » pour poser le pied sur « la terre de la Teranga ». De Ziguinchor à Dakar, de l’Hôpital Silence à l’Hôpital d’Enfants de Diamniadio, leurs pas ont laissé une empreinte indélébile, au point que la population appelle encore aujourd’hui affectueusement l’Hôpital Silence « l’hôpital chinois ».

Le Dr Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a souligné la transformation structurelle opérée. « La coopération chinoise a contribué à la base sanitaire du Sénégal et au relèvement du plateau technique médical », a-t-il affirmé, évoquant les infrastructures, les soins prodigués et les milliers de Sénégalais formés. Il voit dans cette relation « d’amitié » « stratégique » et « pragmatique » un modèle de coopération « inclusive » et « bien ciblée », qui va « directement aux communautés » dans les zones reculées. Face aux défis futurs, comme le renforcement du plateau technique, la production locale de médicaments ou la digitalisation du système de santé, le ministre compte sur l’expertise et la technologie chinoises.

« La Chine dispose d’avancées technologiques et de firmes pharmaceutiques qui pourront travailler avec le Sénégal », a-t-il insisté, saluant une collaboration qui a « grandement contribué » à l’amélioration de l’état de santé des Sénégalais. La dimension humaine et sociale de ce partenariat a été magnifiquement illustrée par Maïmouna Dièye, ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités.

Elle y voit le reflet des « valeurs en partage » et de la « solidarité agissante » unissant les deux Nations. Mme Dièye a salué la Chine comme un « modèle inspirant » dans la promotion de la médecine traditionnelle, dont les outils, comme l’acupuncture, sont largement répandus au Sénégal. L’exposition photographique, par ses clichés touchants, retrace la coopération sanitaire entre Dakar et Beijing. Elle capture l’évolution des technologies, plus rudimentaires des débuts aux équipements de pointe d’aujourd’hui, et la géographie d’une présence médicale qui s’est étendue à tout le territoire. Ces images sont, comme l’a résumé le ministre Ibrahima Sy, les « témoins de l’histoire vivante » d’une coopération à raconter aux générations futures.

Aly DIOUF

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