Migration irrégulière : la fréquence des départs en baisse
Bakel, (APS) – La fréquence des départs de migrants clandestins à partir des côtes sénégalaises a connu une baisse en 2025, comparativement, à l’année précédente, a révélé, lundi à Bakel (est), le secrétaire permanent adjoint du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), commissaire de police principal le Mor Ngom.
“Par rapport à l’année dernière, il y a une baisse de cette migration irrégulière”, a-t-il dit lors d’une table ronde sur la gestion des flux migratoires tenue à la préfecture de Bakel.
Selon Mor Ngom, “c’est par le travail vraiment remarquable des forces de défense et de sécurité (FDS) qu’on a pu limiter ce phénomène”.
Une étude du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), réalisée entre janvier et octobre 2025, a révélé que 3. 763 migrants ont été interpellés au cours de cette période, dont 1. 598 Sénégalais et 2.165 ressortissants étrangers avec 47 embarcations arraisonnées et 150 convoyeurs déférés.
“Ce qu’il faut retenir de cette étude, c’est que le Sénégal n’est plus presque une zone de départ même si des Sénégalais partent encore”, a-t-il dit, ajoutant : ”Les départs, c’est plus au niveau des côtes gambiennes où des pays limitrophes en général”.
Le département de Bakel, qui n’est pas une zone de départ, est depuis quelque temps devenu une zone de transit et de recrutement de migrants, a indiqué le commissaire Ngom.
Selon lui, cette nouvelle donne a incité le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) “à aller vers la base pour discuter de sa politique avec les acteurs locaux”.
”Les échanges avec les populations, a-t-il indiqué, ont montré que le manque d’emploi et le problème de la réinsertion sont à l’origine du phénomène”.
Il a assuré que ”l’État mettra l’accent sur l’accompagnement des jeunes dans le but de les dissuader de prendre la route de l’émigration irrégulière”.
L’adjoint au préfet de Bakel, Ngor Pouye, a rappelé qu’un comité départemental de lutte contre la migration irrégulière (CDLMI) a été mis en place depuis février pour stopper ce phénomène par le biais de la sensibilisation, la prévention et la gestion des frontières.
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