Quand les femmes réinventent l’économie
L’UFCE trace la voie du financement islamique – 31 mai 2025, à Dakar. Dans un Sénégal où le financement conventionnel a du mal à satisfaire les exigences des entreprises dirigées par des femmes, l’Union des Femmes Chefs d’Entreprise du Sénégal (UFCE) défie les obstacles et fait preuve de courage.
Lors de son « Dîner de l’Entreprise » qui a eu lieu à l’Azalaï Hôtel, l’organisation a abordé un thème crucial : la finance islamique, souvent négligée mais riche en potentiel. Un choix courageux, mais surtout indispensable, face au manque de financement qui entrave le développement des entrepreneures sénégalaises.
Nicole Gakou, à la tête de l’UFCE, a donné le ton : « Nos entreprises cherchent des financements novateurs. » « Nous n’explorons pas suffisamment la finance islamique comme un levier. » Un message fort, bien accueilli par un public d’experts, de ministres et de collaborateurs internationaux, y compris la Chambre de commerce Canada-Afrique représentée par Tania Louis. Cette dernière a avoué être venue avec une approche exploratoire, prête à établir des liens entre les écosystèmes africain et canadien.
Un besoin urgent de changement se fait sentir au centre des discussions. Moustapha Mamba Guirassy, titulaire du portefeuille de l’Éducation nationale, n’a pas été avare en paroles : « Ces femmes incarnent les valeurs, l’inventivité et l’éthique qui font parfois défaut aux modèles économiques contemporains. » Elles détiennent la capacité de métamorphoser la société, d’incarner l’économie souveraine et endogène que nous requérons. » La finance islamique, plus qu’un simple modèle, se transforme en un outil d’inclusion et d’innovation.
Le « Dîner de l’Entreprise » ne se limitait pas à être une simple conférence. C’était une déclaration, un appel urgent à réformer les systèmes de financement en fonction des réalités africaines. Avec cette action, l’UFCE vise à établir un précédent et à construire un environnement où les femmes entrepreneures ne sont plus de simples observatrices, mais des intervenantes clés dans la transformation économique. Grâce à un réseau mondial, au mentorat et à la sensibilisation, l’objectif est limpide : les femmes aspirent à faire bouger les lignes. En somme, cette rencontre du 31 mai constitue un point de basculement. Au-delà des discours convenus, l’UFCE marque un nouveau chapitre dans l’histoire économique du Sénégal. L’idée de la finance islamique n’est plus un sujet tabou. Elle représente une option stratégique, un moyen pour faire progresser les entreprises dirigées par des femmes vers de nouveaux sommets, du Sénégal au Canada.

