Manque d’ambulances médicales dans les stades et sante des sportifs
Docteur Mbaye Paye pour une subvention réservée à la médecine du sport – Le drame survenue ce samedi avec la mort du capitaine de l’Us Ouakam Fadiouf Ndiaye remet en selle la nécessité de renforcer les stades en les équipant de défibrillateurs et d’ambulances médicalisées. En dépit des moyens limités, le médecin du sport Mbaye Paye, recommande à l’Etat de réserver une part des subventions à la médecine du sport.
Des défibrillateurs et des ambulances médicalisées sont devenus une exigence dans le football professionnel. C’est la prescription du docteur Mbaye Paye médecin du sport au lendemain de la mort en plein match du capitaine de l’ Us Ouakam Fadiouf Ndiaye. La présence dans les stades du dispositif médicale permettent d’aider à la réanimation des victimes et de sauver des vie.
« Il faudra être très rigoureux. C’est la santé des sportifs parce que les fédérations ont le rôle de préserver la santé des sportifs. En faisant quoi ? En mettant à la disposition, avant le démarrage de toutes les compétitions officielles. Une ligue de professionnels, s’il n’y a pas d’ambulances médicalisées, on ne joue pas, s’il n’y a pas de défibrillateurs automatiques, on ne joue pas non plus. Ils permettent de sauver des vies », a-t-il soutenu sur RFM.
“Le risque zéro n’existe pas”
Le médecin estime que la visite médicale effectuée à la veille de compétition constitue une norme avant le démarrage de la saison, elle est loin d’être suffisante car, dit-il, le risque zéro n’existe pas.
«Le risque zéro n’existe pas. Avant le démarrage, nous faisons la visite médicale, nous examinons le joueur lui-même, il doit être présent, et on fait un électrocardiogramme. Et les visites médicale et électrocardiogramme, peuvent permettre de dépister à 90% des pathologies cardio-vasculaires asymptomatiques à risque de mort subite. Toutes les radios performantes, ça ne permet pas de prévenir 100% des arrêts cardio-respiratoires liés au sport », souligne-t-il.
Le docteur Paye est d’avis pour une intervention étatique à travers une subvention réservée à la médecine sportive.
« Effectivement, les clubs n’ont pas de moyens. Mais, il faut que le ministre des Sports, l’État, lui-même, aide en subventionnant les équipes. Je sais qu’il y a une subvention qui est allouée aux équipes avant le démarrage des compétitions. Mais, dans cette subvention-là, je pense qu’il est temps qu’on y prélève une part réservée à la médecine du sport dans chaque équipe. Les équipes ont des médecins, ont des infirmiers, ont des préparateurs physiques, ils ont tout. Mais, il leur manque de matériels. Il n’y a pas d’argent. Pour être simple, l’argent, c’est le nerf de la guerre”, a-t-il soutenu.
Omar DIAW – SUDQUOTIDIEN

