Financement des infrastructures structurantes en Afrique : 1560 milliards de francs CFA mobilisés en 2024, dont 380 milliards injectés au Sénégal

Réunis à Dakar à l’occasion de la 32ᵉ session ordinaire de leur conseil d’administration, les responsables du Fonds de solidarité africain (FSA) ont présenté les résultats financiers et opérationnels de l’institution pour l’année 2024. Il en ressort que 1 560 milliards de francs CFA ont été mobilisés au profit des États membres pour le financement de projets structurants, confirmant le rôle central du FSA dans l’appui au développement du continent.

Parmi les bénéficiaires majeurs de ces interventions, le Sénégal s’est vu accorder 380 milliards de francs CFA, soit 10,97 % du volume total des opérations de garantie du Fonds. Ce soutien a permis de financer 71 projets, représentant un volume global de 602 milliards de francs CFA mobilisés. Cette session, qui se tient les 17 et 18 avril 2025 à Dakar, est consacrée à plusieurs axes prioritaires, notamment le financement des infrastructures, l’industrialisation, le soutien aux petites et moyennes entreprises, ainsi que la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Dans son allocution d’ouverture, le directeur général du FSA, M. Abdourahmane Diallo, a salué la dynamique actuelle : « La mise en œuvre des projets en 2024 a permis de mobiliser 1 560 milliards de francs CFA dans nos États membres », a-t-il déclaré, soulignant la portée structurante de ces financements.

Des performances financières en nette progression

Le FSA est aujourd’hui actif dans 17 des 23 pays membres de l’organisation. En 2024, l’institution a enregistré des résultats financiers remarquables, traduisant une gestion rigoureuse et efficace. Le résultat net a progressé de plus de 45 %, avec un coefficient d’exploitation maintenu à 0,49 % au 31 août 2024. « Cette performance témoigne de notre engagement à garantir la solidité financière du Fonds tout en consolidant notre trésorerie », a affirmé M. Diallo. Parmi les signaux encourageants évoqués figurent : la note financière attribuée par Moody’s ; la notation régionale triple A décernée par GCR ; et la note A délivrée par l’Association des institutions africaines de financement du développement.

Le Sénégal, partenaire privilégié du FSA

Le ministre sénégalais des Finances et du Budget, M. Cheikh Diba, non moins président du Conseil d’Administration du FSA Sénégal a salué, dans son mot d’ouverture des travaux, l’importance des appuis du FSA en faveur du Sénégal, rappelant que les 71 projets soutenus couvrent des secteurs stratégiques pour le développement économique du pays.

« L’économie africaine est en pleine mutation et se positionne comme un acteur majeur de la croissance mondiale. Pour accompagner cette dynamique, nos États doivent pouvoir compter sur des instruments solides, à la hauteur de leurs ambitions en matière de souveraineté, de transformation et de développement durable », a-t-il déclaré.

Une solidarité panafricaine réaffirmée

Présidant les travaux, Jean-Jacques Essono Nguéma, président du conseil d’administration du FSA, a réaffirmé l’engagement de l’institution à poursuivre son idéal de solidarité au service du développement africain. « Ensemble, nous continuerons à œuvrer pour une croissance inclusive, à travers la création d’emplois durables, la distribution équitable des revenus, le renforcement de la base productive, et l’élargissement de l’assiette fiscale des États membres. » Il a également souligné l’enjeu de cette session, qui vise à identifier les défis actuels de l’institution et à adopter les orientations stratégiques nécessaires à son avenir. Créé en 1979, le Fonds de solidarité africain œuvre depuis plus de quatre décennies au développement économique et social du continent, en offrant des garanties financières, des interventions directes et un accompagnement structurant à ses États membres.

JEAN PIERRE MALOU
SUDQUOTIDIEN

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