L’OMS annonce un accord sur la préparation et la lutte contre les futures pandémies

Après une dernière nuit intense de négociations et trois ans à s’écharper sur le contenu, les membres de l’OMS ont adopté, tôt ce mercredi matin, le projet d’accord sur les pandémies. Objectif : préparer le monde en cas de nouvelle crise sanitaire type covid et permettre un meilleur accès aux diagnostics et aux traitements. Mais il s’en est fallu de peu : jusqu’au bout, les négociations ont failli capoter.

Avec  Jérémie Lanche correspondant RFI à Genève,

Une expression a failli tout faire déraper : « d’un commun accord », « mutually agreed », en anglais. Quelques mots a priori anodins, mais qui, appliqués aux transferts de technologies, devaient permettre aux pays en voie de développement de produire leurs propres vaccins, traitements et autres tests et éviter que les pays riches ne se servent les premiers.

Une formule consensuelle a finalement été trouvée. Au grand dam de ceux qui plaidaient pour un transfert obligatoire de ces technologies. Mais qu’importe. Ne rien faire aurait été pire a dit le patron de l’OMS, le Dr Tedros.

« Normalement, il faut dix ans ou plus pour aboutir à un texte de ce genre. Vous vous êtes réunis, unis par un même objectif : protéger l’humanité. Vous avez marqué l’histoire et démontrer le pouvoir de la collaboration entre États », a-t-il lancé fatigué, mais heureux au moment de conclure les négociations à 4h ce matin.

Sur le fond, le texte prévoit que l’OMS reçoive rapidement 10% de tout vaccin contre une future pandémie. Un système d’accès aux agents pathogènes doit aussi être créé. Reste maintenant à adopter formellement le traité. Ce sera le mois prochain, lors de l’Assemblée générale de l’OMS. À moins qu’un ou des États ne tente d’obtenir une nouvelle concession de dernière minute.

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