L’Union européenne adopte sa riposte à la hausse des droits de douane des États-Unis
Les pays de l’Union européenne ont approuvé, mercredi 9 avril, une première série de mesures de rétorsion aux droits de douane mis en œuvre par les États-Unis.
L’Union européenne (UE) avait promis une réponse « ferme et proportionnée » aux différents droits de douane imposés par Donald Trump. C’est chose faite. Les 27 pays de l’UE ont validé, mercredi 9 avril, la proposition de la Commission de taxer à 25 % certains produits américains, en riposte aux de douane américains de 25 % sur l’acier, l’aluminium et les voitures. L’Union européenne a toutefois souligné être prête à suspendre ses droits de douane « à tout moment » en cas d’accord « juste et équilibré » avec Washington.
Dans le détail, les importations américaines visées représentent un montant de plus de 20 milliards d’euros et concernent surtout des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz et plusieurs fruits. Le texte prévoit également des droits allant jusqu’à 25 % sur le bois, les motos, des produits plastiques, des équipements électriques ou des produits de maquillage. L’idée était notamment de cibler des produits provenant d’États républicains, le parti de Donald Trump. La plus grande partie de ces taxes entrera en vigueur mi-mai. D’autres, comme celles sur les amandes, en décembre.
Bruxelles a en revanche choisi d’épargner le bourbon de sa liste de produits ciblés. Plusieurs pays producteurs de vin, dont l’Italie et la France, craignaient que cela n’engendre des représailles contre les vins et spiritueux européens.
D’autres mesures à venir
Une autre riposte aux droits de douane de 20 %, imposés sur les autres produits européens, doit être présentée en début de semaine prochaine, mais les 27 sont divisés sur l’opportunité de frapper la « tech » américaine. Paris et Berlin prônent aussi le recours à « l’instrument anticoercition ». Jamais utilisé jusqu’ici, il a été pensé comme un outil de dissuasion, à activer après épuisement des voies diplomatiques. Il permettrait notamment le gel de l’accès aux marchés publics européens ou le blocage de certains investissements.
Par :RFI avec agences