Non cumul des fonctions de président de la République et chef de parti : Diomaye allège le dialogue politique

Programmé par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour le 28 mai prochain, le dialogue politique sera marqué par une avancée majeure sur l’un des quatre points ayant toujours cristallisé les tensions lors des différentes concertations politiques menées au sein de la commission cellulaire du dialogue politique depuis 2012. En effet, en annonçant, lors de sa première adresse à la Nation, le mercredi 3 avril 2024, sa démission du poste de Secrétaire général de Pastef pour « mieux se concentrer sur ses nouvelles fonctions de Président de la République de tous les Sénégalais », le chef de l’État avait tout simplement ôté, à travers cette décision historique, une grosse épine du pied des acteurs politiques : le cumul des fonctions de chef de l’Etat et chef et/ou dirigeant de parti.

Le dialogue politique annoncé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour le 28 mai prochain, devrait marquer une avancée majeure sur l’un des points ayant toujours cristallisé les tensions lors des différentes concertations politiques menées au sein de la commission cellulaire du dialogue politique depuis 2012. Il s’agit du point relatif au cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. En effet, ce point a toujours été au centre des désaccords lors de tous les dialogues politiques initiés par les régimes des Présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall de 2000 à 2023. En annonçant, lors de son premier discours à la Nation, en prélude à la fête de l’indépendance, le mercredi 3 avril 2024, sa démission de son poste de Secrétaire général de Pastef pour « mieux se concentrer sur ses nouvelles fonctions de Président de la République de tous les Sénégalais », le chef de l’État, à travers cette décision historique, a tout simplement ôté une grosse épine du pied des acteurs politiques. Avec cette décision, l’actuel chef de l’Etat s’est ainsi démarqué de ses prédécesseurs qui ont toujours refusé de répondre favorablement à la demande de l’opposition et de la société civile.

Aujourd’hui, les représentants des trois pôles, majorité, opposition et non-alignés qui seront engagés aux côtés de la société civile et de l’administration dans le cadre du prochain dialogue politique, dont la cérémonie d’ouverture est fixée par le chef de l’État au 28 mai prochain, n’auront plus qu’à concentrer leurs efforts sur les autres points de désaccord, ainsi que sur ceux que le chef de l’État pourrait, éventuellement, inscrire à l’ordre du jour de ces concertations.

Parmi ces points à discuter, nous pouvons citer, la déchéance électorale comme peine complémentaire, le rôle et la place de la justice dans le processus électoral, la modification de l’article L.57 du Code électoral mais aussi le point relatif au bulletin unique. A côté de ces points de désaccords hérités des différentes concertations sur le processus politique de ces dernières années, il y a aussi les points évoqués par le chef de l’Etat lors de son premier discours à la nation prononcé en 2024. Il s’agit du « remplacement de la CENA par une commission électorale nationale indépendante, avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et des prérogatives », de la « rationalisation du nombre de partis politiques ainsi que leur financement », de « l’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité ».

NANDO CABRAL GOMIS
SUQUOTIDIEN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *