Dialogue tripartite Etat-patronat-syndicats : «Il faut tout faire que cette rencontre ne soit pas une opération de communication de plus »

Par ailleurs, interpellé sur la rencontre organisée par le gouvernement avec les partenaires sociaux le 27 février dernier dans le but de signer un pacte de stabilité social le 1er mai prochain, l’expert en communication politique se félicitant de cette initiative déclare : « Le gouvernement a posé un pas assez important, à mon avis, avec cette rencontre initiée avec les syndicats et certaines franches de la société. Je trouvais quand même que c’est une opération de communication, de débat et de dialogue et d’échange assez fructueuse ». Poursuivant son analyse, il invite dans la foulée les autorités à tout faire pour que cette rencontre ne soit pas une opération de communication de plus. « Il faudrait qu’au travers de cela et les rapports qui en sortent, qu’on mette en place un dispositif opérationnel et que cela vienne s’ajouter aux propositions de la société civile pour essayer de trouver un motus operandi, trouver un terrain d’entente pour établir une paix durable pour le bien quand même de la collectivité ».

En effet, soulignant que beaucoup de Sénégalais sont obligés, aujourd’hui même pour faire leur « ndogou » (rupture du jeûne), de tendre la main, Momar Thiam relève qu’ « Il faut qu’on se parle parce qu’on est une société démocratique. Il faut qu’on communique entre nous pour essayer d’aplanir certaines questions. Que l’État fasse preuve de plus de souplesse et que les Sénégalais puissent comprendre qu’on est dans une période de transition qui est assez dure parce que tout simplement, comme le disent les tenants du pouvoir d’aujourd’hui, ils ont trouvé une situation désastreuse. Mais pour que cette situation-là soit rétablie et qu’on mette le pays sur les rails, il y a des sacrifices à faire. Et comme j’ai l’habitude de dire, ces sacrifices doivent commencer par le sommet de l’État jusqu’aux députés, en passant par les directeurs de sociétés publiques pour pouvoir quand même donner des gages de responsabilité et d’acceptabilité aux Sénégalais ».

NANDO CABRAL GOMIS
SUDQUOTIDIEN

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