Audit – Sécurité routière sur la Rn1: Des imperfections relevées sur l’axe Kaffrine-Koungheul

L’audit de sécurité routière de la Rn1 a révélé un certain nombre d’imperfections, surtout sur l’axe Kaffrine-Koungheul. Ces manquements sont liés aux signalisations verticales et horizontales, mais également au niveau de la géométrie de la route, a informé hier le Secrétaire général de l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser), Boubacar Diop, en marge de la cérémonie de lancement du «Plan de sécurité routière en dix étapes» au Sénégal.

Grâce au soutien des partenaires techniques et financiers, l’Agence nationale de sécurité routière, en collaboration avec l’Ageroute, poursuit les audits de sécurité routière. Le dernier audit que l’Anaser avait lancé portait sur la Route nationale n°1, notamment sur une distance de 86 km comprise entre Kaffrine et Koungheul. Et suite aux travaux d’inspection des ingénieurs, il a été relevé un certain nombre d’irrégularités sur cet axe réputé «accidentogène». Les imperfections sont liées aux signalisations verticales et horizontales, mais également au niveau de la géométrie de la route, selon le Secrétaire général de l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser).

Boubacar Diop intervenait hier en marge du lancement du «Plan de sécurité routière en dix étapes» au Sénégal. Il précise que des recomman­da­tions ont été formulées et avec le concours de la Banque mondiale, toutes ces imperfections seront corrigées. Car, dit-il, le Sénégal s’est engagé à accroître ses initiatives de sécurité routière, et le «Plan de sécurité routière en dix étapes» entre dans ce cadre.

Financé par le Fonds des Nations unies pour la sécurité routière (Unrsf), ce projet est porté par l’Agence nationale de sécurité routière du Sénégal, avec le soutien de partenaires tels que le Programme international d’évaluation des routes (Irap), la Fédération internationale des routes (Irf), l’Association mondiale de la route (Aipcr), ainsi que la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement. Il vise à renforcer la sécurité des infrastructures routières, un pilier-clé de la Décennie mondiale d’action pour la sécurité routière 2020-2030.

Selon l’Anaser, le Sénégal devient ainsi le premier pays d’Afrique francophone à bénéficier de ce projet.

«En matière de sécurité routière, il faut avoir du courage, de la détermination et de la vigilance. Avec ce plan, le Sénégal vise à révolutionner notre vision par rapport à la sécurité routière, à construire des infrastructures sûres, à développer des outils de suivi de la performance, à évaluer rigoureusement notre progression», a déclaré Alia Diouck, représentant du ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé.

Pour le Secrétaire général de l’Anaser, le projet est motivé par le souci d’améliorer la sécurité des infrastructures routières qui constitue un des piliers essentiels de la Décennie mondiale d’action 2020-2030.

M. Diop assure que «le Sénégal est le premier pays d’Afrique francophone à bénéficier de ce projet. Il est initié pour parvenir à mettre en place un programme qui va nous aider à réduire le nombre de décès et de blessés graves. La méthode de classement par étoile des infrastructures routières, qui a été initiée dans le monde, a permis de réduire le nombre de décès à près de 700 mille en 10 ans, entre 2014 et 2024. Ce qui est de bon augure pour le Sénégal. Si on fait le ratio, on verra que ça peut nous permettre de réduire de 10 mille morts et blessés graves sur les 10 ans à venir». Il renseigne que «ce projet, qui est lancé en février 2022, entre en droite ligne avec la Vision Sénégal 2050 et la stratégie de développement 2025-2029».

Avant le Sénégal, ce plan a été expérimenté en Tanzanie. D’une durée de trois ans, il se traduit par la mise en place de groupes de travail, de formations qualifiantes en audit de sécurité routière, sur les outils d’évaluation de la sécurité des routes.

«L’augmentation rapide de l’urbanisation, la motorisation grandissante, la part des deux-roues en augmentation dans la circulation, l’évolution des besoins de mobilité des populations et l’urgence de concevoir et d’entretenir des infrastructures plus résilientes sont autant de défis qui nous poussent à considérer et à améliorer la façon dont nous planifions, concevons et construisons les infrastructures routières pour tous les usagers», explique Samar Abouraad, représentante de l’Irap.

Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn

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