Touba Toul – 1ère édition des Journées du développement local : Débat de territoires

Lors de la première édition des Journées du développement local, les différents acteurs du secteur ont insisté sur l’importance des collectivités territoriales dans la transformation du pays.Par Cheikh CAMARA –

Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a présidé la cérémonie d’ouverture de la 1ère édition des Journées du développement Local (Jdl), organisée les vendredi 13 et samedi 14 décembre 2024 à Touba Toul. Un événement phare visant à promouvoir des échanges d’idées, des retours d’expériences et des innovations dans le domaine du développement local. Le thème de ces Jdl, «Gouvernance de proximité et stratégies de développement économique des collectivités territoriales dans les pôles territoires», visait à mettre en valeur les potentialités économiques des territoires. «Le référentiel Vision Sénégal 2050, une vision stratégique à long terme conçue pour orienter le développement économique, social et environnemental du Sénégal à l’échelle d’une génération, vise un Sénégal souverain, juste et prospère ancré dans des valeurs fortes. Il s’agit de positionner le Sénégal comme une Nation émergente et inclusive, capable de répondre aux défis mondiaux tout en garantissant le bien-être de ses citoyens et la durabilité de ses ressources», explique le Directeur général de l’Agence de développement local (Adl), Diamé Signaté. A travers l’Agenda 20250, l’Etat veut construire un développement endogène à partir des 8 pôles territoires. «Dans ce contexte de territorialisation des politiques publiques, la question de la performance et de l’efficacité des services de l’administration centrale et ses démembrements reste une préoccupation de premier plan pour le président de la République. En tant que démembrements de l’Etat, la politique de décentralisation confère aux collectivités territoriales d’importantes missions de conception, de programmation et de mise en œuvre des actions de développement économique, social et environnemental au sein de leurs territoires, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs nationaux», note-t-il.

Ces journées offrent un cadre approprié d’échanges et d’opportunités à toutes les parties prenantes. Car l’évènement a réuni l’ensemble des acteurs locaux, les partenaires techniques et institutionnels afin d’«échanger et de construire des solutions concrètes pour l’avenir de nos territoires». De manière spécifique, il s’agit de «renforcer les actions de l’Etat sur les politiques de gouvernance de proximité», «encourager le dialogue entre les acteurs du développement local et partager les bonnes pratiques en vue de promouvoir les outils de gouvernance de proximité», «développer des partenariats public-privé et public-citoyen pour soutenir des initiatives de développement local et renforcer la mutualisation entre acteurs». En effet, rappelle M. Signaté, «les pôles territoires, instruments d’aménagement et de promotion territoriale, constituent des espaces privilégiés pour lesquels le développement économique et la gouvernance de proximité peuvent s’entrelacer en vue de bâtir un avenir solide et durable». C’est dans ce cadre, dit-il, que «nous devons consolider le rôle des collectivités territoriales au sein des pôles territoires comme piliers essentiels de la stratégie de développement du Sénégal à l’horizon 2050».

Aujourd’hui, les défis auxquels font face les territoires sont majeurs : le renforcement de capacités des collectivités territoriales, la promotion d’une approche participative et inclusive, la stimulation des économies locales et l’inscription des actions dans une vision durable.
Correspondant

Moussa Bala Fofana aux Journées de développement local : «L’initiative tient un rang central dans la ligne de politique sectorielle de mon département»

Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a salué la tenue de la 1ère édition des Journées du développement local (Jdl) à Touba Toul. «Cette initiative tient un rang central dans la ligne de politique sectorielle de mon département, tant elle soulève des questions et des enjeux cruciaux concernant l’avenir des territoires dans la stratégie nationale de transformation Vision Sénégal 2050», expose-t-il. Il souligne le thème de l’évènement, «Gouvernance de proximité et stratégie de développement économique des collectivités territoriales dans les pôles territoires», pour magnifier ce débat : «Ce sujet est essentiel pour aborder les défis actuels et futurs auxquels nos collectivités territoriales doivent faire face, et il ouvre la voie à des discussions constructives sur des solutions adaptées à nos réalités locales.» Pour lui, ce thème «nous rappelle que le développement ne se limite pas à des chiffres ou des indicateurs, mais qu’il doit avant tout être conçu avec et pour les acteurs territoriaux, mais aussi avec tous les citoyens. Il est crucial de respecter et de prendre en compte leurs aspirations et leurs besoins fondamentaux». Cela, selon lui, «garantit que les actions entreprises soient réellement bénéfiques et adaptées à la réalité de chaque communauté». Il poursuit : «Dans le cadre de la territorialisation des politiques publiques, il est essentiel, en tant qu’acteurs, de nous interroger sur la manière d’optimiser les missions qui nous sont confiées. La décentralisation ne doit pas être considérée comme une simple répartition des tâches, mais comme un véritable levier de développement. Elle doit offrir aux collectivités territoriales la liberté d’innover, de concevoir des projets ambitieux et de répondre aux attentes de leurs populations, tout en garantissant la performance et l’efficacité des services de l’administration centrale et de ses démembrements. En réalité, de nos jours, les territoires ne sont plus les cadres où des choses se passent, mais où les choses s’inventent.»

Cette rencontre arrive dans un contexte de reconfiguration territoriale annoncée avec la création de 8 pôles territoires pour faire «émerger un Sénégal plus équilibré». «En tant que démembrements de l’Etat, la politique de décentralisation confère aux collectivités territoriales des missions essentielles en matière de conception, de planification, de programmation et de mise en œuvre des actions de développement économique, social et environnemental au sein de leurs territoires», dit-il. A ses yeux, cela contribue directement à la réalisation de l’Axe 2 de l’Agenda 2050, «qui vise l’aménagement et le développement durable du Sénégal, tout en permettant d’atteindre nos objectifs nationaux».

Nouvelle vision de refondation des fondamentaux du développement de notre pays
Moussa Bala Fofana rappelle que les Jdl sont organisées pour sensibiliser, mobiliser et fédérer les acteurs territoriaux autour de projets de développement. «Une nouvelle vision de refondation des fondamentaux du développement de notre pays marquée par l’émergence des pôles territoires. Les objectifs visés à travers les activités réalisées ici témoignent de l’importance de l’investissement de chacun, qui permettra sans aucun doute d’atteindre les objectifs de développement des territoires», ajoute-t-il.

Moussa Bala Fofana dit avoir l’absolue conviction que le développement des pôles territoires permettra au Sénégal de sortir de son modèle territorial déséquilibré et de la macrocéphalie de Dakar, en créant huit pôles économiques dynamiques répartis sur l’ensemble du territoire national. Cela, dit-il, va véritablement transformer notre paysage économique et social. Il annonce de nouveaux pôles d’attractivité économique et sociale qui rééquilibreront ainsi l’occupation de l’espace, apportant un souffle nouveau aux territoires ruraux.

Mutation de l’Adl
Le ministre de l’Urbanisme, qui trouve «essentiel» le travail de l’Agence de développement local (Adl), annonce sa réforme. «En raison de notre engagement envers une gouvernance de proximité à tous les niveaux, nous allons procéder à la mutation prochaine de l’Agence de développement local. Cette transformation, dit-il, vise à recentrer nos efforts sur le développement communautaire en intégrant des éco-quartiers et des éco-villages. En d’autres termes, dans le cadre de la transformation systémique, le quartier et le village doivent devenir les premiers espaces de gouvernance.»

Par cheikh CAMARA – Correspondant LEQUOTIDIEN

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