Obsèques de l’ancien ministre des finances et du budget : Mamadou Moustapha Ba était un homme pieux, disponible et dévoué, selon ses proches
Le gouvernement, l’Assemblée nationale, les anciens enfants de troupe (AET) de l’école Charles-N’Tchoréré de Saint-Louis (nord) et sa famille ont évoqué, mercredi, à Dakar, la personnalité de l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, en gardant surtout de lui le souvenir d’un homme pieux et disponible, d’un patriote et d’un fonctionnaire dévoué.
Des ministres et directeurs généraux en exercice, d’anciens membres du gouvernement et députés, ainsi que des agents de l’administration financière faisaient partie des centaines de personnes ayant tenu à prendre part à la levée du corps. Des représentants d’institutions partenaires de l’État du Sénégal, dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, étaient également présents à la cérémonie, aux côtés des amis et proches du défunt, dans l’enceinte de l’hôpital militaire de Ouakam.
L’ancien journaliste Saër Maty Ba a témoigné au nom de la famille du défunt, dont il a loué la ‘’piété’’ et la ‘’sérénité’’, en même temps qu’il a rendu hommage à sa veuve pour sa ‘’dignité’’. Dans la discrétion, Mamadou Moustapha Ba a fait construire ou aidé à construire des mosquées, en plus d’aider les ‘’daara’’ (écoles coraniques) et les nécessiteux, a-t-il dit. Saër Maty Ba a adressé de vifs remerciements à l’actuel ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, à l’ex-président de la République, Macky Sall, et à l’ancien Premier ministre Amadou Ba.
El Hadji Abdou Kébé, s’exprimant au nom de la belle-famille du défunt, a rendu hommage à ce dernier pour sa ‘’discrétion’’, son ‘’patriotisme’’, sa ‘’disponibilité envers ses compatriotes et l’État du Sénégal’’. Il a tenu à rendre hommage à ‘’un travailleur acharné, qui a donné de son temps et de son savoir à son pays’’.
Le colonel Ibrahima Camara a prononcé une ‘’oraison funèbre’’ au nom de l’Association des anciens enfants de troupe de l’école Charles-N’Tchoréré, de la promotion entrée en 1977 dans cette école d’excellence surtout, dont fait partie Mamadou Moustapha Ba. Il a égrené les témoignages faits par de nombreux AET à l’annonce du décès de l’ancien ministre, ceux du chef d’état-major général des armées sénégalaises, le général Mbaye Cissé, ou du colonel Abdoulaye Aziz Ndao par exemple : ‘’un homme noble’’, ‘’un homme d’honneur’’, un monsieur ‘’compétent, engagé, dévoué, rigoureux, généreux’’, ‘’un distributeur automatique de joie’’, un citoyen d’une ‘’exquise courtoisie’’, ‘’un homme multidimensionnel’’, un ‘’travailleur infatigable et rigoureux’’, etc. ‘’Nous vous demandons de vous armer de beaucoup de courage’’, a lancé Ibrahima Camara, s’adressant à la veuve de Mamadou Moustapha Ba à la fin de l’hommage rendu à Bosquier, le surnom donné à l’enfant de troupe par ses camarades en souvenir d’un ancien international français de football. ‘’Le footballeur talentueux qu’il a été nous a dribblés tous !’’ a-t-il lancé en citant un membre de l’Association des anciens enfants de troupe.
L’ancien député Seydou Diouf, intervenant au nom de l’Assemblée nationale, a rendu un vibrant et éloquent hommage au défunt. Ses brillantes interventions devant les députés, lors des sessions parlementaires consacrées au budget notamment, ont valu à Mamadou Moustapha Ba d’être surnommé ‘’Le 166e député’’, a rappelé M. Diouf.
Il a évoqué le souvenir d’‘’un cadre brillant’’, ‘’infiniment humain, parfaitement sérieux et exemplaire’’, reconnu pour sa maîtrise des finances publiques.
L’ancien ministre était également d’une ‘’grande courtoisie’’, d’une ‘’grande urbanité’’, ‘’infiniment généreux et loyal envers l’État’’, a témoigné Seydou Diouf, estimant qu’il fait partie du ‘’panthéon de ceux qui ont servi le Sénégal avec dignité’’.