La France a fourni 7,2 milliards d’euros aux pays en développement en 2023
Ces sommes, qui passent généralement par l’Agence française de développement, prennent majoritairement la forme de prêts.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
L’annonce intervient à trois jours de la COP29 de Bakou (Azerbaïdjan), qui devrait se concentrer sur les financements. La direction générale du Trésor a rendu public(Nouvelle fenêtre), vendredi 8 novembre, le montant 2023 des « financements pour le climat » de la France. Ils sont ainsi en baisse de 5% sur un an, mais toujours parmi les plus élevés au monde. Dans le détail, en 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour le climat dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l’adaptation au changement climatique, précise le communiqué du ministère de l’Economie et des Finances. Ces sommes, qui passent généralement par l’Agence française de développement (AFD), prennent majoritairement la forme de prêts (79%) et de dons (15%).
La France avait déboursé quelque 7,6 milliards d’euros en 2022, soit environ 400 millions de plus qu’en 2023. « Les variations de faible niveau dépendent du moment où un financement est approuvé par l’AFD ou le Trésor », explique Bercy. « Par exemple, si un projet est approuvé en janvier plutôt qu’en décembre, cela fait mécaniquement baisser ce chiffre. C’est ce qui explique cette différence entre 2022 et 2023, qui n’est donc pas à proprement parler une baisse », précise le texte. Le ministre de l’Economie, Antoine Armand, estime que « nous devons collectivement faire mieux pour mobiliser l’ensemble des sources et des instruments de financement et entrainer davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l’atteinte de nos objectifs climatiques ».
La France, deuxième pays contributeur en Europe
Au sein de l’Union européenne, la France est le deuxième pays contributeur derrière l’Allemagne, et représente 31% des financements climatiques européens fournis en 2023, selon le communiqué de Bercy. « La France est ainsi considérée comme l’un des pays dépassant le plus nettement sa ‘juste part’ dans l’objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés se sont engagés collectivement à mobiliser 100 milliards de dollars [930 milliards d’euros] par an de financements climat pour les pays en développement jusqu’en 2025″, ajoute le communiqué.
Cet objectif mondial a été dépassé pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars (107,5 milliards d’euros) comptabilisés par l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques. À la COP29 qui démarre lundi 11 novembre, les pays du monde entier tenteront d’obtenir un but plus ambitieux pour l’après 2025.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s’est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l’avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent.