Amélioration du cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine: l’Ofnac mise sur une appropriation des nouveaux textes par les acteurs
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a organisé hier, mercredi 30 octobre, un atelier de partage et de vulgarisation des lois N2024-06 et 2024-07 promulguées le février 2024 et modifiant respectivement la loi portant création de l’Ofnac et la loi relative à la déclaration de patrimoine. Selon le président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye, ces deux textes ont été conçus dans le but de renforcer les pouvoirs de l’Ofnac en vue d’améliorer le cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine.
« Les deux textes de lois relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption devraient constituer des piliers du nouveau système national d’intégrité ». Ces propos sont du président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption Serigne Bassirou Guèye. Il s’exprimait hier, mercredi 30 octobre, lors de l’atelier de vulgarisation des nouveaux textes relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption. Selon lui, ces textes ont été conçus dans le but de renforcer les pouvoirs de l’Ofnac en vue d’une plus grande efficacité dans son action, mais également en vue d’améliorer le cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine.
Cependant, il relève qu’en dépit de leur caractère révolutionnaire, ces instruments juridiques ne peuvent pas, à eux seuls, garantir la performance et l’efficacité des actions quotidiennes de lutte contre la criminalité financière. « Pour remporter cette bataille, il nous faut davantage mutualiser nos ressources et conjuguer nos efforts. Afin d’arriver à ce résultat, il est important que les acteurs concernés aient une compréhension commune des textes applicables et une lecture commune des défis et enjeux qui résultent de leur application », soutient-il. D’où selon lui, le sens qu’il convient de donner aux rencontres périodiques que l’Ofnac a initiées dès les premières heures de la réforme de 2014 dans les départements ministériels pour communiquer sur le sens et la portée de la déclaration de patrimoine. « La présente activité s’inscrit dans la même perspective car, elle entend susciter une bonne appropriation des nouveaux textes par les acteurs clés d’abord et ensuite par les populations », ajoute-t-il.
Pour sa part Moustapha Ka, conseiller technique à la présidence de la République trouve que la première forme de prévention, c’est la vulgarisation des textes. « Sans la connaissance des textes, on ne peut pas assurer une meilleure prévention des politiques publiques en matière de lutte contre la corruption ou toutes pratiques assimilées », indique-t-il. Pour finir, il invite les acteurs à promouvoir le culte de la transparence dans tous les secteurs de l’administration afin que le Sénégal puisse retrouver sa place dans le concert des nations parmi les pays cités comme des exemples en matière de transparence, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
NDEYE AMINATA CISSE
SUDQUOTIDIEN