JUDO – JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE – Ababacar Ngom optimiste
Le président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées (FSJDA), Me Ababacar Ngom, s’est réjoui de la bonne tenue des championnats du Sénégal de la petite catégorie, ce samedi. Selon lui, les jeunes combattants sont sur la bonne voie pour une participation réussie aux Jeux olympiques de la jeunesse Dakar-2026.
La petite catégorie du judo sénégalais est sur la bonne voie, à deux ans des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ). C’est la conviction du président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées (FSJDA), qui a organisé les championnats du Sénégal de la petite catégorie, samedi dernier. ‘’On a beaucoup d’espoir que ces jeunes montent sur le podium à la fin des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar-2026. Et que nous ayons beaucoup de champions’’, a assuré Ababacar Ngom.
Le président de la FSJDA a magnifié l’organisation et le déroulement de la compétition, qu’il trouve ‘’extraordinaire’’. Il a rappelé que l’instance qu’il dirige a démarré la détection des jeunes judokas ‘’depuis très longtemps’’ et que le judo est ‘’prêt’’.
D’ailleurs, il a indiqué que les championnats de la petite catégorie se passent dans les conditions d’une compétition internationale. ‘’Ces tatamis nous ont été offerts par la FIJ. C’est la première fois que je les sors et pas pour les grands, mais pour les petits. Tout ce matériel du care-system a été réceptionné il y a trois mois. Nous l’avons sorti pour cette catégorie pour dire aux parents et ces jeunes voyez ce que vous méritez : ce sont les mêmes tatamis sur lesquels montent Teddy Riner et tous grands champions du monde. C’est ça qui montre que nous avons la confiance de la FIJ et qu’on est labellisé fédération de qualité en matière de management.’’
Mais Ababacar Ngom attend plus de soutien de la part de l’État du Sénégal, notamment dans ce contexte où le judo sénégalais est dépourvu de son siège depuis son déguerpissement du dojo national. ‘’Nous avons le potentiel. Ce qu’il nous faut, c’est l’accompagnement. La fédération a été créée le 18 novembre 1961 avant même l’Union africaine de judo. Il y a toujours des traces de futurs champions. Nous avons la graine. On est là parce qu’on ne sait pas où aller. Le judo est dehors aujourd’hui. Mais on ne doit pas lâcher parce qu’on a le potentiel. Tout le monde sait que la volonté de monter sur le podium est une affaire d’État. Si vraiment l’État veut que le judo monte sur le podium, il faut cet accompagnement et cette volonté de l’État, qui dise que je veux tant de médailles dans telles catégories et telle discipline.’’
Dakar sera la capitale mondiale du judo
Les jeunes n’ont pas été les seuls à monter sur le tatami. Ils ont eu le bonheur de contempler leurs maitres en pleine action. Les vétérans ont également arboré le kimono le temps d’un tournoi de leur catégorie. ‘’Nous avons également mis pour la première fois les vétérans parce qu’on prépare Abidjan 2025. Et puis il y a le Championnat du monde à Las Vegas en fin 2025. Il y a d’anciens combattants sénégalais qui sont dans les dispositions de participer à des compétitions. L’année dernière c’est Mame Mbaye Diaw, sociétaire du dojo Momar Dieng et plusieurs fois championne du Sénégal, qui est montée sur le podium à Abu Dhabi aux championnats du monde des vétérans’’.
Le calendrier du judo international s’annonce très chargé dans ce dernier trimestre de l’année 2024 et le Sénégal en sera une des plaques tournantes. Selon le président de la FSJDA, ‘’à partir du 15 au 28 novembre, Dakar sera la capitale mondiale du judo’’. La capitale sénégalaise va abriter beaucoup d’événements internationaux de la discipline. La Fédération sénégalaise de judo va tenir son programme phare de la saison, à savoir l’Open international de Dakar, qui est prévu du 23 au 24 novembre prochain. Cette édition sera marquée par la présence de la FIJ pour l’organisation d’un séminaire international. ‘’C’est des prémices aux changements qui vont intervenir dans le prochain cycle olympique. Donc, le Sénégal sera le laboratoire de préparation pour rentrer la nouvelle réglementation du judo pour 2024-2028’’, a expliqué le directeur de l’arbitrage à l’Union africaine de judo (UAJ).
En marge de l’Open, sera également organisé un examen pour la licence continentale FIJ. ‘’C’est une licence harmonisée par la FIJ, a précisé Me Ngom, qui permet à tous les arbitres titulaires de n’importe quel continent de travailler sur l’ensemble des continents sans qu’il y ait des barrières. À l’époque, quand vous êtes arbitre continental en Afrique, vous restez dans votre continent. Si vous voulez travailler en France, au Japon, aux États-Unis, vous deviez demander une permission. Maintenant, avec cette licence, vous officiez où vous voulez’’.
Dans la même semaine aura lieu la licence internationale. Un peu plus tôt, le 21 et le 22 novembre, Dakar va abriter les championnats d’Afrique cadets et juniors. Ces grands rendez-vous du judo africain et mondial serviront de tests pour le Sénégal, a confié Ababacar Ngom.
LOUIS GEORGES DIATTA
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