Doit-on craindre la nouvelle vague de covid subit actuellement?

Une nouvelle vague de COVID-19 déferle actuellement sur la Belgique, plus forte et plus étendue que prévu. Le virologue Marc Van Ranst prévient: “Cela pourrait à nouveau créer des situations désagréables dans les hôpitaux, surtout en combinaison avec la grippe et le VRS.”

La semaine dernière, quelque 3.800 tests par jour ont été vendus en pharmacie, 40.000 sur tout le mois de septembre, soit huit fois plus qu’au cours des mois précédents. Et cette demande accrue en tests covid devrait se prolonger ces prochaines semaines.

“Nous avons été assez surpris par la forte demande de tests au cours des sept derniers jours, à tel point que le petit stock dont nous disposions a été complètement épuisé”, explique Olivier Delaere, PDG de Febelco, le plus grand grossiste-répartiteur de médicaments en Belgique, avant d’assurer que “la situation est désormais sous contrôle. Nous avons reconstitué les stocks et pouvons à nouveau livrer sans problème.”

Peut-on dès lors parler de nouvelle vague de covid? Les virologues, comme Marc Van Ranst, préfèrent le terme de “vaguelette”. “L’analyse des eaux usées montre que nous sommes à nouveau confrontés à une augmentation” des cas, reconnaît-il. “C’était attendu. Nous sommes entrés dans la saison des infections respiratoires, en ce compris le covid, dont les vagues vont se succéder. Le nombre d’infections va continuer à augmenter, mais pas en une fois. On nous demande souvent si nous avons déjà atteint le pic des infections, mais on ne peut vraiment l’affirmer que lorsque les chiffres reprennent une tendance à la baisse et continuent de diminuer”, rappelle le virologue.

Malgré l’augmentation du nombre d’infections, les hôpitaux ne sont pas soumis à une pression supplémentaire, du moins pour l’instant. “Attention, il y a toujours un certain délai entre l’augmentation des infections et une éventuelle augmentation des admissions à l’hôpital, mais personne ne s’attend à ce que la pression sur les hôpitaux augmente”, précise Van Ranst. “Sauf si la grippe et peut-être le VRS (le virus respiratoire syncytial, responsable de la majorité des bronchiolites, NDLR), circulent en même temps, alors les choses pourraient devenir un peu plus compliquées.”

Le virologue rappelle que nous avons déjà été confrontés à la combinaison de ces virus en milieu hospitalier ces dernières années. Concernant le covid, “il ne s’agit ici que d’une première vague, il y en aura certainement d’autres et on s’attend à ce qu’elles aillent crescendo jusqu’à la fin de l’année”, prévient-il toutefois.

La campagne de vaccination a été lancée le 23 septembre, au moment où le coronavirus a commencé à circuler de plus en plus. Celle-ci aurait-elle dû et pouvait-elle commencer plus tôt ? Non, selon le virologue, “principalement parce que les vaccins n’étaient pas disponibles”, explique-t-il. “Si vous voulez vous faire vacciner contre la grippe et le covid en même temps, vous le faites à cette période. De plus, il est impossible de vendre une campagne de vaccination en été. Personne sur la plage ne veut se mettre à parler de vaccins contre la grippe ou le covid, ce n’est pas encore dans nos têtes.”

Les masques reviendront-ils cet hiver? “Lorsque les taux d’infection augmentent, il est important de bien ventiler et de se laver les mains après avoir utilisé les transports en commun, après avoir fait ses courses ou avoir été aux toilettes”, recommande Marc Van Ranst. “Si vous êtes malade, il est préférable de garder vos distances ou de rester à la maison.” Mettre un masque relève par ailleurs du civisme élémentaire, rappelle-t-il. Dans sa sphère professionnelle, il arrive que quelqu’un porte un masque et “personne ne lève les yeux au ciel”, fait-il valoir. “On suppose dès lors que cette personne est enrhumée et qu’elle ne veut infecter personne. C’est ainsi que les choses devraient se passer”, conclut le virologue.

Les bébés nés à partir du 1er octobre seront désormais traités en maternité contre le virus respiratoire syncitial (VRS), par le biais d’un anticorps monoclonal à injection. Il est par ailleurs désormais possible de protéger gratuitement les bébés nés après le 31 mars 2024, s’ils reçoivent leur injection en octobre. 

Après cela, il n’y aura plus moyen d’obtenir un remboursement. Le Beyfortus®, anticorps monoclonal, sera disponible en pharmacie à partir d’octobre et sera remboursé (ticket modérateur de 8/12euros, si en ordre de mutuelle) pour les bébés jusqu’à l’âge de 6 mois. Une seule injection intramusculaire suffit.

Les bébés dont la mère a été vaccinée contre le VRS pendant la grossesse ne sont pas concernés, ainsi que les bébés prématurés qui ont reçu le palivizumab (Synagis®). La bronchiolite est une des premières causes d’hospitalisation des tout-petits qui affrontent leur premier hiver.

SOURCE 7/7.BE

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