Affaire des «écoutes»: ouverture du procès en appel de Nicolas Sarkozy pour trafic d’influence
L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, est de retour face aux juges. Ce lundi s’ouvre son procès en appel pour trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes », aux côtés de deux autres protagonistes. En première instance en 2020, l’ancien chef d’État avait été condamné à trois ans de prison, dont une année ferme. Tout l’enjeu pour Nicolas Sarkozy va être de tenter de réduire sa peine au maximum.
SOURCE RFI
Dans cette affaire, les juges reprochent à Nicolas Sarkozy d’avoir fait miroiter à un haut magistrat, Gilbert Azibert, un poste prestigieux à Monaco en échange d’informations confidentielles. Des informations en lien avec une autre procédure dans laquelle l’ancien président était alors impliqué.
Une tentative de corruption révélée par l’écoute des conversations téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, passées via une ligne occulte ouverte sous le nom désormais célèbre de « Paul Bismuth », un nom d’emprunt.
En première instance, Nicolas Sarkozy s’était dit victime d’une injustice profonde, faisant valoir que le magistrat Gilbert Azibert n’avait jamais eu le poste escompté. Nicolas Sarkozy avait alors écopé de trois ans de réclusion, dont une ferme.
Tout l’enjeu de ce procès en appel sera donc le quantum des peines prononcées en cas de nouvelle condamnation. Il y a deux ans, avec cette affaire « des écoutes », Nicolas Sarkozy était devenu le premier ancien président de la Ve république condamné à de la prison ferme.
Ce procès en appel s’ouvre ce lundi 5 décembre à 13h30 pour dix jours au palais de justice de l’île de la Cité de Paris.