Souveraineté alimentaire: la Saed et l’Ancar en quête de remèdes de cheval

La souveraineté alimentaire à laquelle tendent les nouvelles autorités du pays n’est pas partie pour être atteinte sans le renforcement des structures censées promouvoir de manière dynamique les politiques agricoles et les stratégies de résilience des acteurs agricoles. Parmi ces structures, on pourrait citer la Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (Saed) et l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar), deux organisations publiques incontournables pour la sécurité et à la souveraineté, alimentaire et nutritionnelle, mais qui sont en quête de remèdes de cheval pour atteindre leurs objectifs.

LA REDYNAMISATION DE LA SAED, UNE NECESSITE

Créée en 1965, la Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (SAED) a aujourd’hui pour vocation le développement de l’agriculture irriguée à travers l’aménagement et l’équipement des territoires des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé. Malgré les efforts consentis par les différents responsables de cette structure, les producteurs  ne trouvent pas toujours  leur compte  dans le travail abattu par la SAED. D’où la nécessité de penser à sa redynamisation afin d’atteindre l’objectif de la souveraineté alimentaire au Sénégal.

La Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) a pour vocation le développement de l’agriculture irriguée à travers l’aménagement et l’équipement des territoires des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé.  Depuis sa création en 1965, la SAED a connu plusieurs mutations organisationnelles pour une meilleure prise en charge de ses missions. Elle  a pour ambition de consolider sa vocation en participant à l’aménagement des terres, à l’accompagnement des collectivités territoriales, à l’équipement des organisations paysannes, au développement agricole et à la préservation de l’environnement. L’Etat a défini le cadre général d’intervention de la SAED à travers la LPDA (Lettre de Politique et Développement Agricole) et le PDRG (Plan Directeur de la Rive Gauche du Fleuve Sénégal). La SAED a vu son champ d’intervention s’étendre en 1979 sur l’ensemble de la Rive Gauche du Fleuve Sénégal ainsi qu’à la Vallée de la Falémé. Avant de se voir changer de statut en 1981en Société Nationale et d’en être à sa 13ème Lettre de Mission 2021-2025.  L’une des particularités de la SAED  est sa capacité à cultiver en trois saisons distinctes : l’hivernage, la saison sèche froide et la saison sèche chaude. Chacune de ces saisons présente ses propres défis et opportunités à la Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal. Dans cette zone, trois filières agricoles émergent. Ce sont  le riz, la tomate et l’oignon.  La vocation de la SAED est de participer à l’aménagement et à l’équipement des territoires de sa zone d’intervention, au développement  agricole et à la préservation de l’environnement. Des efforts importants sont déployés par la SAED pour soutenir le développement agricole dans le nord du Sénégal, tout en recherchant des solutions pour atténuer les effets des changements climatiques  sur les récoltes. Malgré ces efforts, certains  producteurs  ne trouvent pas leur compte  dans le travail abattu par la Saed. Ces derniers l’accusent de faillir à sa vocation de participer à l’aménagement et à l’équipement des territoires de sa zone d’intervention, au développement agricole et à la préservation de l’environnement. Par conséquent, le rôle de la Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) devrait être redéfini  et repensé  dans ce contexte où le Sénégal aspire à atteindre la souveraineté alimentaire.

NDEYE AMINATA CISSE

SOURCE : SUD QUOTIDIEN

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