Jeux paralympiques: le nageur brésilien Gabrielzinho, star à Paris
Avant sa dernière course, vendredi 6 septembre, dans l’enceinte Paris La Défense Arena, l’objectif de trois médailles d’or était atteint pour Gabriel dos Santos Araujo, dit « Gabrielzinho ». Le nageur paralympique brésilien a largement fait le buzz dans la capitale française.
Il ondule sous l’eau comme un dauphin, à la seule force de son torse et de son bassin. À Paris, le nageur de 22 ans, 1,21 mètre, sans bras et avec des jambes atrophiées, a remporté trois médaille d’or avec le 100m dos, le 50m dos, et le 200m nage libre, dans la catégorie S2, celle réservée aux nageurs présentant une « déficience physique grave ». Ce vendredi 6 septembre, il était de nouveau en action mais n’a pas réussi à se qualifier pour la finale après être passé dans une autre catégorie (S3). Il a terminé cinquième de sa série en 50 m nage libre, remportée par l’Ukrainien Serhii Palamarchuk, le laissant en dehors des 8 nageurs les plus rapides des deux séries qualifiées pour la finale.
Une petite danse pour célébrer ses titres
« Gabrielzinho » (le petit Gabriel), atteint de phocomélie, une malformation congénitale due à l’arrêt du développement d’un ou de plusieurs membres durant la grossesse, porte-drapeau de la délégation brésilienne lors de la cérémonie d’ouverture, a fait le show et le public parisien l’a adopté très vite. Après chaque médaille d’or, il fait la révérence aux spectateurs, puis aspire une gorgée au bord de la piscine avant de laisser échapper un immense jet d’eau. Sur le podium, il s’amuse à exécuter une petite danse.
Sa carrière d’athlète paralympique a débuté aux Jeux de Tokyo, où il est monté à trois reprises sur le podium. Au Japon, il s’est offert deux titres olympiques en 50m dos et 200m nage libre. Sans oublier une médaille d’argent en 100m dos. Là, « Gabrielzinho », poussé au sport et à la natation par sa mère dès le plus jeune âge, n’avait pas eu la chance de profiter des supporters absents pour cause de Covid-19.
« Comme on voulait qu’il ait une enfance normale, on l’emmenait dans un club où il y avait une piscine. À 4 ou 5 ans, il savait déjà nager, même s’il n’avait pas de bras. Je crois que c’est un don qu’il a reçu de Dieu », a raconté sa mère à l’AFP.
SOURCE : RFI