Trump déroule ses arguments contre sa rivale Kamala Harris
Mercredi 4 septembre, le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump était l’invité de la chaîne d’informations conservatrice Fox News, pour une interview en public, organisée dans l’un des principaux États clés de l’élection, la Pennsylvanie. L’ancien président a saisi l’occasion pour réviser ses arguments contre sa rivale démocrate, Kamala Harris, à quelques jours d’un débat télévisé très attendu entre les deux protagonistes.
C’est l’une de ces interviews que Donald Trump aime le plus : une entrée sur scène façon meeting politique, acclamé par son public galvanisé ; un plateau de Fox News délocalisé dans un État clé et des questions servies par l’un de ses plus grands supporters, Sean Hannity, vedette du soir de la chaîne conservatrice la plus regardée des États-Unis.
Dans cet État de Pennsylvanie, deuxième plus gros producteur de gaz et de pétrole du pays, le candidat républicain promet de relancer la production d’énergie fossile par la technique très contestée du « fracking ». Cette méthode de la fracturation hydraulique consiste à injecter un fluide à très haute pression dans la roche pour en extraire les hydrocarbures. Cependant, de nombreuses réserves existent, notamment car ce procédé est très gourmand en eau et peut engendrer des secousses sismiques de petite ampleur.
« Si [Kamala Harris] gagne, c’est la fin du fracking en Pennsylvannie. Imaginez, vous 500 000 emplois, c’est votre plus gros secteur économique, et vous avez quelqu’un qui va interdire le fracking. Vous ne pouvez pas prendre ce risque, vous n’avez pas le choix, vous êtes obligés de voter pour moi ! », a déclaré Donald Trump face aux spectateurs de l’État.
Pendant près d’une heure, il a déroulé sans entrave ses attaques contre sa rivale démocrate, la surnommant même « camarade Kamala ». Pour lui, son adversaire serait donc une communiste qui plongerait les États-Unis dans le chaos économique. « Ce sera la crise de 1929 si elle gagne », assure-t-il, réutilisant ainsi le même argument que celui qu’il employait déjà en 2020, contre Joe Biden.
SOURCE RFI