Art et intelligence artificielle: une opportunité pour les métiers de l’art
Le Centre culturel Maurice Gueye de Rufisque a abrité, avant-hier lundi, une conférence sur le thème de l’intelligence artificielle. Organisée en collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), cette conférence a été une occasion pour les experts d’entretenir les acteurs sur les opportunités que présente l’intelligence artificielle pour le domaine de l’art. Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la 11ème édition du Partcours.
Les manifestations de la 11ème édition du Partcours ont démarré, avant-hier lundi, à Rufisque, au Centre culturel Maurice Gueye, par une conférence sur le thème «Art et intelligence Artificielle : opportunités et limites». Une conférence organisée par le centre, en collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) et animée par un panel d’enseignants-chercheurs venus de l’UVS. Il s’agissait, pour les conférenciers, de montrer la niche de ressources que constitue l’intelligence artificielle pour les métiers de l’art.
Face à un public d’élèves de classes de Terminales, d’enseignants et d’artistes, les conférenciers ont montré que l’Intelligence artificielle était une grande opportunité à saisir, en ce qu’elle permet de varier les compositions mais aussi d’accélérer les processus de création. «On a voulu faire l’état de l’art, leur proposer des exemples d’outils que les artistes peuvent utiliser pour proposer des dessins ou faire de la musique… Ce n’est pas difficile, l’utilisation peut être à la portée de tout le monde. On peut, par exemple, produire des tableaux générés par intelligence artificielle… Au niveau de la musique, il y a des logiciels qui permettent de générer des sons qui peuvent servir comme inspiration ou qui peuvent permettre de gagner du temps dans le processus de création. Il ne faut pas que la modernité les laisse en rade», a expliqué l’un des conférenciers, Maurice Djibril Faye. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux acteurs des métiers de l’art afin qu’ils lèvent les craintes et la méfiance à l’endroit de cette nouveauté et à aller se former dans ce domaine qui peut être porteur.
Son collègue a posé le problème sous l’angle de l’œuvre d’art obtenue à partir d’une intelligence artificielle, pour se demander si une telle œuvre pouvait être rangée dans cette catégorie. Mais, selon Massamba Mbaye, les machines qui permettent de produire ces œuvres ont été inventées par l’homme qui est, par conséquent, au début et à la fin du processus. «Ce qu’il ne faut pas oublier réellement, c’est que la machine, elle est créée par l’homme. L’autre aspect, c’est que cette machine, elle est informée aussi par des images qu’elle a absorbées et qui lui ont permis de pouvoir après randomiser des images et de générer des images supplémentaires. Donc, au début de la chaine et à la fin, il y a l’homme. L’autre aspect qui est aussi fondamental par rapport à l’œuvre d’art et qui fait que vous avez aimé une œuvre d’art et une œuvre n’a pas aimé, c’est que c’est une expérience esthétique qui est individuelle», a expliqué Massamba Mbaye, critique d’art et enseignant-chercheur à l’UVS.
La responsable de la fondation Sococim, Patricia Diagne, s’est félicitée de la tenue de l’évènement mais aussi de l’opportunité saisie pour expliquer aux futurs bacheliers le modèle pédagogique de l’Université virtuelle qui fonctionne sur une démarche bimodale, alliant les cours en ligne et les cours présentiels. Patricia Diagne a annoncé que les activités du Partcours se poursuivront au centre jusqu’au 11 décembre.
WORE NDOYE