Epidémie – Flambée de la variole du singe : Surveillance épidémiologique renforcée sur l’étendue du territoire
La recrudescence de la variole du singe est à prendre très au sérieux. C’est tout le sens des mesures prises par le ministère de la Santé, notamment le renforcement de la surveillance épidémiologique des maladies cibles sur l’étendue du territoire national avec un accent particulier sur les symptômes associés à cette maladie, la mise en garde de toutes les structures sanitaires par la diffusion d’informations sur la variole du singe à l’intention des agents de santé.
Par Dieynaba KANE – La flambée de la variole du singe, déclarée urgence de santé publique de portée internationale, a poussé le ministère de la Santé à prendre des mesures de prévention.
Dans un communiqué, le département ministériel informe que la décision prise par l’Oms nécessite «la mise en place d’un système de surveillance graduelle en fonction de l’évolution de cette maladie».
Poursuivant ses explications, le ministère de la Santé fait savoir que dans «un tel contexte, compte tenu des flux migratoires de part et d’autre de nos frontières et conformément au règlement sanitaire international», il a été décidé «le renforcement de la surveillance épidémiologique des maladies cibles sur l’étendue du territoire national avec un accent particulier sur les symptômes associés à cette maladie».
De même que «la mise en garde de toutes les structures sanitaires par la diffusion d’informations sur la variole du singe à l’intention des agents de santé, avec notamment l’envoi des fiches techniques et de notification de la maladie aux 79 districts sanitaires, aux 14 directions régionales de santé, à l’ensemble des hôpitaux du pays et aux structures privées».
Le ministère de la Santé a également décidé de mobiliser «le Comité national de gestion des épidémies pour une coordination du suivi de l’épidémie à l’échelle nationale, ainsi qu’une coordination du suivi au niveau décentralisé par la mobilisation des comités régionaux et locaux de gestion des épidémies sous la supervision des autorités administratives».
Dans la même dynamique, il est préconisé «l’information et la sensibilisation régulière des populations par les principaux canaux de communication appropriés, la concertation permanente avec les départements ministériels impliqués dans le cadre du renforcement de la surveillance, notamment le ministère de l’Environnement ainsi que celui de l’Elevage pour le contrôle et la mise en œuvre des mesures préventives».
Par ailleurs, le document souligne que «même si aucun cas n’a été détecté à ce jour dans notre pays, le ministère de la Santé et de l’action sociale invite à plus de vigilance les voyageurs à destination et en provenance des pays ayant déjà déclaré des cas, ainsi que les populations à un recours précoce aux structures de santé en cas d’apparition de symptômes associés à cette maladie afin de prévenir sa propagation».
Il faut noter que la variole du singe se manifeste par «la fièvre, les maux de tête et de dos, les douleurs musculaires, un gonflement des ganglions et aussi une éruption cutanée sous la forme de taches, voire de pustules qui finissent par former des croutes».
Pour rappel, les Centres de contrôle des maladies (Cdc) de l’Union africaine ont officiellement déclaré, mardi, qu’une nouvelle souche du virus mpox constituait une urgence de santé publique.
Selon Bbc Afrique, «le virus se propage rapidement en République démocratique du Congo, les experts affirmant qu’il s’agit de la variante la plus dangereuse qu’ils aient jamais vue». Ils renseignent que cette année, «les cas ont augmenté de manière significative, le virus mpox ayant été signalé dans au moins 16 pays africains».
Ils ajoutent qu’à «la fin du mois de juillet, le Cdc faisait état d’un total de 37 583 cas depuis le début de l’année 2022 dont 1451 décès signalés dans 15 Etats membres de l’Union africaine».
Selon les Nations unies, «la variole du singe est une maladie virale qui se transmet à l’homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus, elle peut être contractée par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées d’un animal infecté».
La même source ajoute que la maladie «est ainsi nommée parce qu’elle a été détectée chez plusieurs singes dans un laboratoire en 1958». Cependant, renseigne-t-elle, «la plupart des animaux susceptibles de contracter la maladie et de la transmettre ensuite à l’homme sont des rongeurs tels que les rats géants de Gambie, les loirs ou les chiens de prairie».