JO-2024: le village olympique va enfin prendre vie

A huit jours du début des JO et trois ans après le début des travaux, le village olympique ouvre ses portes jeudi et va accueillir ses premiers athlètes, donnant le top départ d’une vague régulière d’arrivées qui devrait culminer à plus de 14.000 personnes au plus fort des Jeux.

C’est un top départ symbolique, qui marque une étape de plus vers ces JO (26 juillet – 11 août). A partir de minuit jeudi, le village olympique sera officiellement ouvert, et les premières délégations vont pouvoir prendre possession des lieux.

Depuis une semaine, le village a déjà été investi par une partie des chefs de délégations et de leur encadrement chargés de préparer l’accueil de leurs équipes respectives.

« Il y a un peu de monde depuis une semaine, oui, mais c’est effectivement à partir de jeudi que le village va réellement se remplir. C’est à ce moment-là que concrètement le village va prendre vie », explique à l’AFP André-Pierre Goubert, le chef adjoint de la délégation française.

Les chefs des délégations de l’Australie, du Japon, du Brésil, des Pays-Bas ou de la Belgique sont par exemple déjà sur place.

« Encore un peu de travail »

Des panneaux signalétiques au village olympique, le 2 juillet 2024 à Saint-Denis

Des panneaux signalétiques au village olympique, le 2 juillet 2024 à Saint-Denis

AFP/Archives

Emmanuel Dunand

Lors de la journée de jeudi, « plusieurs centaines de personnes, sans doute entre un et deux mille », athlètes et staff compris, devraient franchir les portes du village, a indiqué à l’AFP une source au sein du comité d’organisation, qui officiellement reste discret pour cette ouverture de village.

« Les grosses nations vont arriver le premier jour de l’ouverture (…) donc de mémoire l’Angleterre, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Brésil, la Suisse », a assuré André-Pierre Goubert.

Et à quelques heures de ce moment symbolique, les équipes du comité d’organisation s’affairent pour que tout soit fin prêt.

« Nous avons encore un peu de travail à faire pour finaliser tous les différents espaces et nettoyer », a assuré lundi Laurent Michaud, le directeur du village.

Au pic, le village, qui s’étend sur 52 hectares à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen et l’île Saint-Denis, va accueillir près de 14.500 personnes, dont 9.000 athlètes.

« Cela devrait être une vraie fourmilière », anticipe un cadre du mouvement olympique français. Car la population ne sera pas composée que de sportifs ou de leur staff.

Une chambre d'athlète au village olympique, le 2 juillet 2024 à Saint-Denis

Une chambre d’athlète au village olympique, le 2 juillet 2024 à Saint-Denis

AFP/Archives

EMMANUEL DUNAND

« Nous aurons 4.000 employés dans le village: ceux de Paris 2024, ceux des entreprises avec lesquelles nous avons des contrats – et il y en a beaucoup bien sûr pour faire fonctionner le village, principalement pour le ménage et la restauration – et nous avons aussi 1.500 volontaires qui travailleront ici dans le village, principalement pour accompagner les délégations au quotidien », détaille Laurent Michaud.

Côté français, seule l’équipe de water-polo féminine va ouvrir le bal jeudi, soit au total « une trentaine de personnes avec leur staff », les premiers à découvrir le bâtiment réservé aux Bleus, assure André-Pierre Goubert.

Avantage de recevoir les JO, la France a pu choisir son bâtiment, situé non loin du restaurant installé dans la Cité du cinéma, et proche de la polyclinique du village. Et depuis le début du mois de juin, les équipes du comité olympique français (CNOSF) s’affairent à équiper au mieux les lieux.

« On y dort très bien »

Les 573 athlètes de la délégation française et les 51 remplaçants (624 au total) vont bénéficier d’une salle de fitness privative de 170 m2 – le village en offre une collective – une salle de convivialité avec un écran TV de 5x3m, du snacking en plus du restaurant, de jeux de société et d’un baby-foot.

« Il y a aussi un roof-top… En terme d’aménagement, c’est le meilleur bâtiment France qu’on ait eu », assure André-Pierre Goubert. « On est à domicile, il n’y a pas de décalage horaire ni d’acclimatation nécessaire, donc les gens vont venir le plus près du jour de leurs compétitions », prévient-il.

L’équipe de France dispose de 485 lits et plus de 900 m2 d’espaces communs.

« On y dort très bien », assure André-Pierre Goubert. Et pour l’instant pas besoin de climatiseurs, « on a la géothermie inversée (garantissant 6 degrés de moins que l’extérieur, ndlr), et ça fonctionne très bien, j’ai même rajouté une couverture », assure-t-il.

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