Niagues – Coopérative des travailleurs du Soleil : Les bénéficiaires debout pour sécuriser leur projet d’habitat

Ils croyaient avoir fait le plus dur en acquérant en 2015, du promoteur Narcisse Diatta, des parcelles pour installer leurs familles. Eux, ce sont les membres de la Coopérative d’habitat des agents du Soleil, perturbés dans leur entreprise par un contentieux avec la Société d’aménagement de bâtiment et d’études générale (Socabeg) qui réclame la propriété du site de 2 hectares abritant les parcelles de la Coopérative des agents du Soleil et d’autres coopératives.

Les membres des coopératives concernées ont tenu, autour d’un point de presse organisé dimanche sur le site à Niagues (commune de Tivaouane Peul-Niagues), à alerter les autorités et la Socabeg. «Nous pensions pouvoir concentrer nos efforts à la construction d’habitats décents sur ces terrains.

Mais, c’était sans compter avec le (défunt) propriétaire de la Socabeg. Jetant son dévolu sur notre site, il s’était rapproché du propriétaire du terrain en proposant de l’acheter. Celui-ci lui opposa un niet catégorique», a posé Mamadou Guèye, président de la Coopérative du Soleil. «Devant ce refus, usant sans doute de ses relations haut placées, il a pu obtenir un faux bail sur ce terrain», a poursuivi M. Guèye dans sa chronologie des faits.

Le septuagénaire Ousmane Ndour, ayant acquis le site en 1995 avant d’obtenir une délibération de la communauté rurale de Sangalkam en 2000, a dénoncé de son côté le bail accordé «sans enquête» à la Socabeg. «C’est un coup de force qu’ils tentent parce que le bail n’est pas légal», a soutenu M. Ndour ayant délégué le promoteur Diatta. «La manœuvre ne passera pas. Nous avons découvert la supercherie (…) Nous ne sommes pas des journalistes et des policiers pour rien.

Si cette méthode mafieuse a pu marcher jusqu’ici, nous sommes déterminés à nous y opposer», a relevé le président de la Coopérative du Soleil. Même rengaine de la part de Babacar Dieng, membre de la Coopérative des agents de police ayant acquis leurs parcelles en 2016. «Depuis lors, nous peinons à construire à cause de ces agissements et nous interpellons les autorités», a-t-il dit, se désolant que les bornes implantées aient toutes été enlevées.

«Nous ne voulons plus voir la Socabeg roder autour du site. Nous alertons l’autorité parce que nous sommes déterminés à défendre notre bien (…) Nous disons à la Socabeg que si ses pratiques ont pu prospérer par le passé, cela ne passera pas avec nous, parce que nous sommes des journalistes, policiers, gendarmes et hommes d’église qui avons acquis ces terrains à la sueur de notre front», a glissé M. Guèye comme mot d’ordre unanimement décrété par les différents coopérants décidés à «sécuriser le site» par tous les moyens.

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