Les États membres de l’Union européenne veulent taxer les céréales russes

Les États membres de l’Union européenne ont donné leur accord ce jeudi 30 mai pour imposer des droits de douane prohibitifs sur les importations de produits agricoles russes et biélorusses à partir du 1ᵉʳ juillet. Ces produits, qui incluent notamment les céréales, les oléagineux et leurs dérivés, étaient jusqu’à présent largement exemptés de sanctions pour ne pas déstabiliser les marchés agricoles mondiaux.

Lors des différents trains de sanctions adoptés contre Moscou, les Européens avaient pris soin de ne pas cibler les produits agricoles russes, ils redoutaient en effet de déstabiliser les marchés mondiaux emportés dans une spirale inflationniste depuis deux ans.

Mais la situation devenait intenable alors que l’Union européenne plafonne déjà les importations de produits agricoles en provenance d’Ukraine, elle se devait d’envoyer un signal à Kiev.

En pratique, la décision, validée par les ministres européens du Commerce, permettra de taxer fortement les céréales russes, de 93 à 95 euros la tonne pour le blé. Ces tarifs douaniers élevés sont tels que cela reviendra à interdire les importations de produits agricoles russes et biélorusses en Europe, mais sans « affecter les exportations vers les pays tiers » notamment en Afrique ou au Moyen-Orient.

Les céréales pourront en effet toujours transiter par l’Union européenne. L’objectif est d’assécher les revenus permettant à Moscou de financer son offensive, mais aussi de « stopper l’exportation illégale de céréales volées en Ukraine » par la Russie qui s’approprie illégalement de grandes quantités de céréales dans les territoires ukrainiens.

Est-ce que cette mesure aura un impact sur les cours ? Pas vraiment, ce qui comptera en revanche, c’est la météo, explique Philippe Heusè le, porte-parole d’Intercéréales, représentant les professionnels de la filière en France.

SOURCE RFI

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